Origine et histoire
Le mur d'enceinte qui borde le domaine du château de Maisons date du XVIIe siècle et a été conçu d'après des dessins attribués à François Mansart. Construit en pierres, il participait à la délimitation du vaste domaine, alors accessible par deux grandes entrées à pavillons et doté d'un dispositif de « saut-de-loup » pour préserver la perspective sans interrompre la vue. Malgré les nombreux changements de propriétaires, les transformations intérieures et le morcellement du parc au XIXe siècle, ces vestiges du mur sont en grande partie préservés. Ils ont été inscrits au titre des monuments historiques en 1987. Le mur illustre l'importance de l'enclos paysager qui entourait la demeure, organisée en un petit parc et un grand parc et articulée par des avenues et des entrées monumentales. Les démolitions et lotissements successifs au XIXe siècle, notamment la disparition des grandes écuries, n'ont pas effacé ces vestiges, qui témoignent de la physionomie originelle du domaine. La protection portée sur le mur s'inscrit dans un cadre plus large : plusieurs abords du château bénéficient de mesures de protection au titre des monuments historiques. Aujourd'hui, ces fragments de l'enceinte contribuent à la lecture du site et à la compréhension des aménagements conçus autour du château, chef-d'œuvre de l'architecture civile du XVIIe siècle associé à François Mansart. Parmi les propriétaires qui ont marqué l'histoire du lieu figurent notamment René de Longueil, Charles Philippe comte d'Artois, le maréchal Jean Lannes et Jacques Laffitte, dont les actions ont influencé l'évolution du domaine et de ses clôtures. Ces vestiges offrent ainsi un repère tangible pour apprécier l'organisation et l'ampleur du parc tel qu'il se présentait aux XVIIe et XVIIIe siècles.