Origine et histoire du Nouveau Logis
Cet édifice servit de seconde résidence aux archevêques de Tours et occupe un site anciennement occupé par un temple et une villa gallo-romains. L'entrée se fait par une cour bordée de communs datés de la fin du XVIIe siècle, qui jouxtent le logis reconstruit au XIXe siècle. Sa façade principale surplombe une vaste terrasse et présente une avancée à trois faces surmontée d'un fronton baroque, rare dans la région. Sur la façade sud, deux petites ailes en retour d'équerre ont été ajoutées, formant une cour fermée bordée par le fossé. À l'ouest, séparée du logis du XIXe siècle et dominant les douves, subsiste la tour dite d'Aubigny, ancienne tour du rempart de la ville, restaurée au XIXe siècle ; elle commande un pont de pierre enjambant les douves. À l'intérieur, plusieurs pièces conservent des boiseries et des papiers peints du XIXe siècle représentant des scènes mythologiques. L'ensemble figure sur un dessin de Gaignières daté de 1699 et aurait été construit vers 1682 par les archevêques de Tours. Il fut vendu et modifié au cours du XVIIIe siècle : démoli puis reconstruit par Alexandre-Jean-Baptiste Cailleau, architecte et maire d'Angers, des lambris du XVIIIe siècle provenant de la Trochoire à Couziers furent remontés dans le salon du rez-de-chaussée. Les communs datent du XVIIe siècle ; la présence d'une villa gallo-romaine est attestée dans le parc et la tour de l'enceinte a reçu un traitement néo-gothique.