Parc du château du Thil à Léognan en Gironde

Parc du château du Thil

  • 33850 Léognan
Parc du château du Thil
Parc du château du Thil
Parc du château du Thil
Crédit photo : Graf, Daniel - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIXe siècle

Patrimoine classé

Château du Thil : le parc du château avec son parcours d'eau, ses franchissements et pont, le mur d'appui et le vestibule de l'ancienne serre et à l'exclusion du château et des autres bâtiments (cad. Léognan C1 51, 52, 42, 43, 49, 47, 20, 19 ; Martillac A 1060, 1059) : inscription par arrêté du 11 mai 2015

Origine et histoire

Le parc du château du Thil est situé sur la commune de Chenôves en Saône-et-Loire, sur une motte isolée ; il ne doit pas être confondu avec le château du même nom à Vauxrenard dans le Rhône. Le parc a été conçu par Louis-Bernard Fisher.

En 1875, le château se présentait comme un bâtiment de plan rectangulaire avec un étage de comble éclairé par des lucarnes à ailerons et frontons cintrés, sous un toit à croupes. Les angles nord-ouest et sud-ouest étaient flanqués de tours circulaires coiffées de toits coniques très bas, et à l'est des bâtiments hétéroclites entouraient une cour où l'on distinguait la base d'une tour au nord-est ainsi qu'une petite tour probablement à l'angle sud-est. La restauration a transformé l'édifice en une construction de plan carré cantonnée de tours rondes, couvertes de toitures coniques très aiguës, tandis que les logis sont coiffés de hauts toits brisés en ardoise. À la base de ces toits, sur une corniche en brique, les lucarnes du XVIIe siècle ont été remontées et redistribuées. Un avant-corps de trois travées se détache au centre de la façade sud. Les tours occidentales ont conservé de petites baies rectangulaires et des archères, alors que les autres ouvertures sont de grandes fenêtres à linteau en arc segmentaire. La salle basse de la tour nord-ouest est voûtée d'une croisée d'ogives reposant sur des culots sculptés d'un écusson, et la clef de voûte porte une fleur de lys. Le manteau de la cheminée de cette pièce est un boudin en accolade encadrant un écusson semblable à ceux des culots. Le portail ouest, datant de 1939, porte les armes des La Vernette. Les murs de la chapelle, dont une tuile porte la date de 1753, sont ornés d'une litre aux armes des Perrin de Cypierre. Le château est une propriété privée et ne se visite pas.

Les premières constructions sur le site remontent vers 1300, lorsque les du Tartre, seigneurs du lieu, y bâtirent une maison forte. En 1491, Charles VIII, de passage en Bourgogne, confirma les du Tartre dans leurs fonctions par lettres patentes. La maison forte fut très endommagée en 1575 lors du passage des reîtres saxons. En 1593, Moïse de Rymon, seigneur de La Courtine, succéda aux du Tartre, puis après sa mort en 1622 ses héritiers se disputèrent la propriété qui revint finalement à Antoine Mercier, capitaine du château de Montcenis. Antoine Mercier acheva avant 1661 la transformation du château, probablement commencée par Moïse de Rymon. Après une période confuse, le domaine fut acquis en 1741 par Jacques Perrin de Cypierre; ses descendants firent construire une cave voûtée, une chapelle et la terrasse sud, et la famille compta parmi ses membres des intendants de la généralité d'Orléans. En 1787 le château fut vendu à J.-B. Dumont de Sermaise, puis saisi en 1793 et divisé en plusieurs lots. À partir de 1845 le château, laissé à l'abandon, fut progressivement remembré. En 1875 le baron Max Bernard de La Vernette Saint-Maurice racheta le domaine et confia sa restauration à l'architecte chalonnais Changarnier. En 1907 Philibert Bernard de La Vernette acquit des parcelles pour y aménager un parc. En 1947, sans héritier, il céda la propriété aux Sœurs Dominicaines Missionnaires des Campagnes, et en 1973 fut fondée l'association Accueil et Partage pour accueillir individus et groupes au sein du château. En 2017 le château fut vendu à Daniel Graf, qui le fit revivre et l'ouvrit au public lors de marchés festifs et d'événements locaux.

Les armoiries mentionnées sur le site comprennent celles des Perrin de Cypierre, d'or au lion rampant de sable contre une colonne de gueules à dextre, et celles des Bernard de la Vernette Saint-Maurice, de gueules à la bande d'or chargée de trois étoiles d'azur accompagnée en chef d'un cor de chasse du second, lié, enguiché et virolé du troisième. Une bibliographie signale l'ouvrage "Chenôves et Le Thil" de Philibert de La Vernette (1958-1959).

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