Origine et histoire de la Porte de France
La Porte de France est une porte de ville située à l'entrée ouest de Grenoble, à proximité immédiate de l'Esplanade, à l'angle du quai de France et de la route de Lyon, près du parking de l'Esplanade. Elle succède à la porte Perrière, construite en 1533, et a été érigée en 1620 lors de la fortification de la colline de la Bastille par le duc de Lesdiguières. Le roi Louis XIII est passé sous cette porte à plusieurs reprises entre 1622 et 1630. Sa fonction défensive a pris fin en 1880, avec la construction de la dernière enceinte fermant la partie nord de la ville, limitrophe du village de Saint-Martin-le-Vinoux. La façade extérieure est ornée de bas-reliefs représentant des trophées militaires, réalisés par Jacob Richier, sculpteur favori de Lesdiguières. La porte est classée au titre des monuments historiques depuis le 18 septembre 1925. Elle est officiellement le monument aux morts de la ville depuis 1935 pour la période 1914–1926, le monument totalisant 1 722 noms ; il a été rénové dans les années 1970. Une ancienne carrière voisine a fourni les pierres calcaires à patine blanche, de teinte plutôt sombre, utilisées pour sa construction ; cette carrière a été exploitée depuis l'époque gallo-romaine et a également approvisionné d'autres édifices grenoblois, comme la cathédrale Notre-Dame de Grenoble. L'autoroute A48 achève son parcours à quelques mètres de la Porte de France depuis 1968. La Porte de France a été dessinée en 1802 par William Turner dans son Grenoble Sketchbook ; ce dessin entre aujourd'hui dans les collections de la Tate Britain. On trouve des références à la porte dans les listes et ressources consacrées aux monuments historiques de Grenoble et de l'Isère ainsi qu'aux monuments aux morts protégés.