Construction des remparts 1425 (≈ 1425)
Édification des fortifications en pierre sous la direction de Guillaume de l'Hermite.
1485-1539
Ajout des mâchicoulis
Ajout des mâchicoulis 1485-1539 (≈ 1512)
Période de construction des mâchicoulis avec des décorations caractéristiques.
1539
Installation de la herse
Installation de la herse 1539 (≈ 1539)
Ajout d'une herse en fer dont les rainures de guidage sont encore visibles.
XVe siècle
Construction de la porte
Construction de la porte XVe siècle (≈ 1550)
Construction de la porte fortifiée en raison de sa situation stratégique.
1767
Modifications des tours
Modifications des tours 1767 (≈ 1767)
Modifications des parties hautes des tours et changement des toitures.
1984
Classement historique
Classement historique 1984 (≈ 1984)
La Porte Bergère est classée monument historique.
1987-1988
Restauration de la tour nord
Restauration de la tour nord 1987-1988 (≈ 1988)
Campagne de restauration pour retrouver la hauteur primitive et refaire la toiture.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Porte Bergère (cad. AB 620, 911) : classement par arrêté du 28 décembre 1984
Personnages clés
Guillaume de l'Hermite
Responsable de la construction des fortifications en pierre au XVe siècle.
Origine et histoire de la Porte Bergère
La Porte Bergère, datée de la fin du XVe siècle, se situe à l'ouest des remparts du Dorat, sur le versant le plus inaccessible du coteau. Elle est la seule porte fortifiée conservée en Haute-Vienne et la dernière des quatre portes médiévales de la ville. Les fortifications en pierre qui remplacèrent au XVe siècle les ouvrages en bois entourant l'abbaye furent édifiées en 1425 sous la direction de Guillaume de l'Hermite ; elles comprenaient vingt tours et quatre portes. Aujourd'hui, il ne subsiste que quelques portions de mur à l'ouest et au sud, ainsi que la Porte Bergère. L'ouvrage s'ouvre par un arc faiblement brisé de 3,50 m d'ouverture, encadré par deux tours semi-circulaires légèrement talutées. La porte était fermée par une herse en fer installée en 1539; les profondes rainures de guidage sont encore visibles et une réplique en bois a été remise en place. En arrière de la feuillure, l'emplacement des gonds indique l'existence d'une double porte, qui pouvait se déployer depuis un palier aujourd'hui disparu. Au-dessus de l'arc, côté extérieur, une rangée de cinq mâchicoulis protège le passage ; leurs corbeaux à triple révolution portent des arcs surbaissés ornés d'une accolade, décor caractéristique de la période 1485-1539. De part et d'autre du passage, chaque tour possédait un système défensif composé de trois archères largement ébrasées vers l'intérieur et de trois canonnières circulaires en partie basse permettant le feu rasant. Quatre de ces archères-canonnières sont encore bien visibles ; deux ont disparu : celle du nord a été transformée en porte donnant sur un jardin et celle du sud a été murée lors de la construction d'un mur de soutènement doublant le rempart. La tour sud est percée en partie haute de deux ouvertures néo-gothiques, créations du XIXe siècle. Les tours ont perdu leurs systèmes de défense supérieurs et ont été arasées à des hauteurs différentes ; un passage reliant les tours a été abaissé à une date indéterminée. Les parties hautes des tours ont subi des modifications en 1767 et leurs toitures actuelles en appentis diffèrent de la charpente d'origine. Côté ville, à la base de chaque tour, deux portes d'entrée sont perceptibles : celle de droite est murée, celle de gauche donne accès à la tour sud, dont l'intérieur est vide. Sous le grand arc central, une console de granit semble marquer l'emplacement d'une statue disparue, et deux fenêtres de guet ont été rouvertes dans la tour nord, dont l'intérieur est plus complexe. La tour nord a retrouvé, lors d'une campagne de restauration en 1987-1988, une partie de sa hauteur primitive et sa toiture a été refaite, de même que la partie médiane surplombant les mâchicoulis. Classée monument historique en décembre 1984, la Porte Bergère a fait l'objet d'importantes restaurations ; en 1993, l'achat par la ville et la démolition d'un immeuble vétuste ont dégagé une belle perspective depuis l'ouest. Il reste cependant des travaux à mener, notamment la toiture de la tour sud et le ravalement général ; une prochaine tranche de restauration devrait achever ces interventions et renforcer la solidité du monument.