Porte Cailhau de Bordeaux en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine défensif Patrimoine urbain Porte-de-ville

Porte Cailhau de Bordeaux

  • Rue de la Porte-Cailhau
  • 33000 Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Porte Cailhau de Bordeaux
Crédit photo : Marc Ryckaert (MJJR) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1493-1496
Construction de la porte
1495
Dédiée au roi Charles VIII
1753-1754
Élargissement de l'arc
1883
Classement monument historique
1880-1890
Restauration et dégagement
1906
Installation du musée
1960
Restauration et mise en lumière
2010
Rénovation de la place
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Porte du Palais (ou Porte Cailhau) (cad. KL 0324) : classement par arrêté du 28 mai 1883

Personnages clés

Charles VIII Roi de France à qui la porte est dédiée après sa victoire à Fornoue.
André d'Espinay Archevêque de Bordeaux qui a conduit un contingent bordelais à la victoire de Fornoue.
Raymond Macip Architecte initial de la Porte Cailhau.
Charles Dardan Architecte qui a élargi l'arc de la porte en 1753-1754.
Charles Durand Architecte responsable de la restauration et du dégagement des constructions accolées entre 1880 et 1890.
Armand Bardié Donateur du mobilier de la salle de la Herse pour le Musée du Vieux Bordeaux.
Désiré Bontemps Architecte ayant décoré les salles du Musée du Vieux Bordeaux.

Origine et histoire de la Porte Cailhau

La Porte Cailhau, ou Porte du Palais, est un ouvrage de la fin du XVe siècle composé de deux tours réunies par une face plane et couronné de trois flèches distinctes, avec un campanile très élancé en son centre. Flanquée de courtines, elle formait l'entrée d'une première enceinte et assurait à la fois des fonctions défensives et de monument d'apparat, comme l'atteste la niche destinée à l'effigie du roi. Classée monument historique depuis le 28 mai 1883, elle se dresse sur la place du Palais, du côté du fleuve, entre les embouchures du Peugue (cours d'Alsace et Lorraine) et de la Devèze (rue de la Devise). Elle constituait autrefois la principale entrée de la ville depuis le port et permettait l'accès au Palais de l'Ombrière, résidence des ducs de Guyenne puis siège du Parlement de Bordeaux à partir de 1462. À l'époque des origines, les quais étaient en pente douce vers la Garonne et les débarquements se faisaient par de légers bateaux. Le nom Cailhau, calhau en gascon, signifie « caillou » et dérive du quai en pente douce pavé de galets; il est aussi porté par la famille bourgeoise médiévale des Cailhau ou Caillau, établie près du Palais de l'Ombrière. La porte primitive, insérée dans le rempart du XIVe siècle, fut remplacée par le monument actuel construit plus près de la Garonne entre 1493 et 1496. À la fin de sa construction, la victoire du roi Charles VIII à Fornoue en 1495, à laquelle participait un contingent bordelais conduit par l'archevêque André d'Espinay, valut à la porte d'être dédiée au roi par les jurats et d'être ornée d'une statue en marbre représentant le souverain entouré du cardinal d'Espinay et de saint Jean-Baptiste. Cette statue, brisée en 1793, fut remplacée par une copie en pierre en 1880. L'architecte initial fut probablement Raymond Macip; par la suite l'arc fut élargi par Charles Dardan en 1753-1754 et l'édifice fut restauré et dégagé des constructions accolées par Charles Durand entre 1880 et 1890. Dès 1906, la porte abrita le Musée du Vieux Bordeaux pour la Société archéologique, aménagé avec deux grandes salles, la salle de la Herse destinée aux réunions, une bibliothèque et des archives au troisième étage et des dépôts dans les combles. Les collections, principalement issues de dons — parmi lesquels le mobilier de la salle de la Herse offert par Armand Bardié — furent présentées dans des salles décorées par l'architecte Désiré Bontemps, Coudol et Labatut, avec des peintures dues au peintre Millet; une troisième salle ouvrit en 1913 et le musée accueillait le public le dimanche. Incapable d'assurer l'entretien, la Société archéologique remit l'édifice à la Ville de Bordeaux en 1970. Le monument fit l'objet d'une restauration et d'une mise en lumière en 1960; la rénovation de la place du Palais en 2010 a contribué à sa mise en valeur et il est régulièrement ouvert aux visites. Sur le plan architectural, la Porte Cailhau illustre la transition entre le gothique et la Renaissance: mâchicoulis, herse, lucarnes et meurtrières rappellent son caractère défensif médiéval, tandis que les accolades au-dessus des fenêtres à meneaux, la toiture élancée ornée de tourelles et les dais flamboyants témoignent d'un goût décoratif renaissant. Les archères s'ouvrent aussi bien du côté du fleuve que du côté de la ville et la trace de l'ancien rempart, d'environ 2 mètres d'épaisseur et 8 à 10 mètres de hauteur, est visible sur la face urbaine, avec une porte aujourd'hui donnant dans le vide qui devait permettre l'accès au chemin de ronde. Avec ses toitures, la porte atteint 35 mètres de hauteur; elle est construite en calcaire à Astéries, probablement en pierre de Bourg ou de Roque-de-Thau. La façade côté ville présente une scène centrale mise en scène: deux anges portent un écusson aux trois fleurs de lys surmonté d'un heaume et d'une couronne, le tout encadré de rideaux noués et couronné par une figure chevelue sculptée sur le chapiteau. La face côté fleuve comporte des statues représentant Charles VIII, saint Jean-Baptiste et le cardinal d'Espinay, archevêque de Bordeaux, et l'édifice est ponctué de sculptures de figures inquiétantes, d'animaux et de chimères aux soubassements de fenêtres et aux angles des portes.

Liens externes