Origine et histoire de la Porte de Dunkerque
La porte de Dunkerque, dernier vestige de l'enceinte fortifiée du XIXe siècle à Lille (Nord), se situe avenue Léon Jouhaux, en bordure de la Deûle. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 2 novembre 2004. Une première porte, également nommée porte de la Barre, fut ouverte en 1672 lors de la construction de la nouvelle enceinte de Vauban au sud de l'Esplanade, approximativement à l'emplacement de l'actuel pont de la Citadelle. Cette porte était percée dans le « mur d'en bas » construit entre la Citadelle et la ville ; elle donnait accès à un pont sur la cunette qui se prolongeait par la route vers le faubourg de la Barre, aujourd'hui presque disparu et situé à la pointe ouest du jardin Vauban. La porte de Dunkerque remplaçait ainsi la porte de la Barre de l'enceinte médiévale, qui se trouvait à l'emplacement des actuelles rue du Gros Gérard et rue de la Barre. La porte actuelle a été édifiée à la fin des années 1860 lors de l'agrandissement de l'enceinte, conséquence de l'annexion des communes de Wazemmes, Moulins, Esquermes et Fives en 1858, et elle est la dernière des portes construites à cette période à subsister. Après le démantèlement des remparts dans les années 1920, le site a successivement abrité le magasin aux pavés, puis le service municipal des sports. À l'origine, la porte se composait de deux corps de garde et de cinq piliers disposés en travers de la chaussée ; aujourd'hui ne subsistent que les deux corps de garde et deux piliers. Cette porte est notamment étudiée dans la monographie de Jean Caniot, Les portes de Lille (octobre 2004).