Porte de Gand et ensemble des fortifications à Lille dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine défensif Patrimoine urbain Porte-de-ville

Porte de Gand et ensemble des fortifications

  • Rue de Gand
  • 59000 Lille
Porte de Gand à Lille
Porte de Gand et ensemble des fortifications
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Porte de Gand et ensemble des fortifications
Crédit photo : Velvet - Sous licence Creative Commons

Patrimoine classé

La porte avec les murs des deux bastions situés à l'Est et à l'Ouest et la courtine les reliant sur une longueur de 170 mètres ainsi que le mur de contrescarpe du fossé de la demi-lune et les fossés et ouvrages compris entre ce mur de contrescarpe et la courtine de la porte : classement par arrêté du 18 juin 1929

Origine et histoire de la Porte de Gand

La porte de Gand, dite aussi porte de la Madeleine, est une porte de ville de l’ancienne enceinte espagnole de Lille, inscrite dans l’enceinte construite entre 1617 et 1621 et classée monument historique en 1929. Édifiée vers 1620 par les maîtres maçons Pierre Raoul et Jean Le Mestre et inaugurée en 1625, elle fut conservée et renforcée par Vauban lors de la reconfiguration des fortifications à partir de 1668. Initialement appelée porte de la Magdeleine, elle prit le nom de porte de Gand après la Révolution. Valorisée par des particuliers, elle a été reconvertie en restaurant et abrite depuis 1997 le restaurant gastronomique "Les Remparts".

Côté campagne, la façade se compose de trois niveaux : un rez-de-chaussée à trois arcades — à l’origine un seul passage central, les deux arcades latérales ayant été percées en 1875 pour améliorer la circulation et permettre le passage du tramway jusqu’en 1963 —, une partie médiane en brique ornée d’emblèmes runiques avec, au centre, un ornement sculpté portant le blason de Lille surmonté d’un fronton triangulaire et les emplacements des bras du pont-levis, et une partie supérieure formée d’un entablement avec une console centrale en pierre blanche abritant une niche à coquille qui contenait une statue détruite pendant un siège. Au-dessus de chaque passage latéral se trouve un cartouche en pierre blanche décoré de motifs variés.

Côté ville, la façade présente également trois niveaux : un rez-de-chaussée en grès composé de trois arches doublées d’archivoltes en plein cintre, une partie médiane en brique bicolore créant des motifs géométriques et percée de six fenêtres à croisillons, et une partie supérieure couverte d’un toit en ardoise avec une lucarne centrale et deux cheminées.

Les fortifications autour de la porte de Gand figurent parmi les seules vestiges partiellement préservés des protections qui existaient avant le démantèlement de l’enceinte. À l’époque espagnole, la porte était encadrée par deux bastions, à droite le bastion du Meunier et à gauche le bastion des Carmes, et la route vers La Madeleine franchissait successivement un pont-levis enjambant un fossé entre la porte et un ouvrage avancé, puis un pont dormant au-dessus d’un fossé en eau, une demi-lune et un second pont. Vauban renforça ces défenses par des ouvrages avancés : tenaille, contre-gardes, plusieurs demi-bastions et un ouvrage à cornes, la route conservant le même tracé et franchissant alors un pont-levis entre la porte et la tenaille puis quatre ponts successifs enjambant les fossés, les deux premiers existant encore entre la tenaille et une demi-lune.

Après le déclassement des fortifications par la loi du 19 octobre 1919, le démantèlement partiel commença à la fin des années 1930 par la destruction de la deuxième demi-lune et le comblement des fossés qui l’entouraient ; le fossé sous le pont-levis et ceux entourant l’ouvrage à cornes furent également comblés. Les terrains de cet ouvrage restèrent une zone militaire, parc du génie, tandis que la demi-lune traversée par la rue de Gand et les courtines des deux bastions furent préservées ; entre ces murailles, le fossé où coulait la cunette est devenu un terrain vague, aujourd’hui jardin non aménagé de la porte de Gand.

En 2024, la rue de Gand franchit, après le passage sous la porte, un premier pont dormant, vire à gauche pour traverser une demi-lune, passe sur un second pont à la sortie de cet ouvrage, longe à droite le domaine militaire de l’ancien ouvrage à cornes, puis rejoint les rues du Pont-Neuf et des Bateliers, prolongées après le déclassement de la place de Lille, avant de gagner La Madeleine. La zone extérieure entre les deux bastions et la demi-lune, restée à l’abandon au début du XXIe siècle avec de petits bidonvilles et des activités marginales, connaît une amélioration timide. Le boulevard périphérique, boulevard Pierre-de-Coubertin (RD 749), construit en 1964 longe à l’est le domaine militaire de l’ancien ouvrage à cornes.

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