Porte de la Bruche de Dachstein dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine défensif Patrimoine urbain Porte-de-ville

Porte de la Bruche de Dachstein

  • 1-2 Rue Principale
  • 67120 Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Crédit photo : OT REGION MOLSHEIM-MUTZIG - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Porte de la Bruche : inscription par arrêté du 18 juin 1929

Origine et histoire de la Porte de la Bruche

La porte de la Bruche, située rue Principale à Dachstein (Bas-Rhin), est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1929. Elle constitue un vestige de l'enceinte qui entourait la ville et le château. Un oppidum et une porte sont cités dès 1303 ; la partie basse actuelle remonte au XIIIe ou au début du XIVe siècle. L'évêque Jean I de Dirpheim (1306-1328) améliora et renforça ces fortifications, ensuite modernisées et adaptées aux armes à feu sous Jean IV de Manderscheid-Blanckenheim (1569-1592). La porte porte la date 1574, probablement liée à un remaniement, et la partie supérieure lui est attribuée au XVIe siècle. L'architecte et ingénieur Daniel Specklin (1536-1589), qui n'a pas participé aux travaux, rapporte dans ses Collectanae que l'évêque fit commencer de nouvelles fortifications en 1580 ; cette date et les armoiries de l'évêque figurent sur une dalle déplacée, aujourd'hui encastrée sur la tour de l'écluse. D'après Specklin, la démolition de la monumentale tour de l'évêque Henri de Veringen (1214) fut entreprise malgré une inscription gravée dans la pierre, ce qui indique l'ampleur des travaux de l'époque. Les fortifications furent encore renforcées au début du XVIIe siècle ; leurs ouvrages extérieurs comprenaient remparts, demi-lunes et fossés, dont certains apparaissent déjà ruinés sur le plan de Merian de 1640. En 1675, les troupes de Turenne, sous le commandement du général Vaubrun, bombardèrent les murs, prirent la place, la pillèrent et détruisirent le château. Au XVIIIe siècle, les portes furent restaurées (dates Portes Lehetor 1747 et 1773, porte de la Bruche 1772), mais les fossés étaient transformés en jardins et les murs utilisés comme espaliers. En 1819 les demi-lunes et remparts furent arasés ; vers 1840 la porte sud (Lehetor) fut détruite, tandis que la porte de la Bruche échappa à la disparition en 1862. L'enceinte médiévale mesurait environ 1 550 m de longueur, 8 à 9 m de hauteur et 1 m d'épaisseur ; il ne subsiste aucune trace du chemin de ronde.

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