Porte de la Bruche de Dachstein dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine défensif Patrimoine urbain Porte-de-ville

Porte de la Bruche de Dachstein

  • 1-2 Rue Principale
  • 67120 Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Porte de la Bruche de Dachstein
Crédit photo : OT REGION MOLSHEIM-MUTZIG - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1303
Première mention de l'oppidum
XIIIe ou début XIVe siècle
Construction de la partie basse
1574
Remaniement de la porte
1580
Début des nouvelles fortifications
1640
Plan de Merian
XVIe siècle
Ajout de la partie supérieure
1675
Destruction par les troupes de Turenne
1772
Restauration de la porte
1862
Échappe à la destruction
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Porte de la Bruche : inscription par arrêté du 18 juin 1929

Personnages clés

Jean I de Dirpheim Évêque qui améliora et renforça les fortifications au début du XIVe siècle.
Jean IV de Manderscheid-Blanckenheim Évêque sous lequel les fortifications furent modernisées et adaptées aux armes à feu.
Daniel Specklin Architecte et ingénieur qui rapporta les travaux de fortifications dans ses Collectanae.
Henri de Veringen Évêque dont la tour monumentale fut démolie lors des travaux de fortifications.
Turenne Maréchal de France dont les troupes bombardèrent et détruisirent les murs et le château.
Vaubrun Général sous les ordres de Turenne qui participa à la prise et à la destruction de la place.

Origine et histoire de la Porte de la Bruche

La porte de la Bruche, située rue Principale à Dachstein (Bas-Rhin), est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1929. Elle constitue un vestige de l'enceinte qui entourait la ville et le château. Un oppidum et une porte sont cités dès 1303 ; la partie basse actuelle remonte au XIIIe ou au début du XIVe siècle. L'évêque Jean I de Dirpheim (1306-1328) améliora et renforça ces fortifications, ensuite modernisées et adaptées aux armes à feu sous Jean IV de Manderscheid-Blanckenheim (1569-1592). La porte porte la date 1574, probablement liée à un remaniement, et la partie supérieure lui est attribuée au XVIe siècle. L'architecte et ingénieur Daniel Specklin (1536-1589), qui n'a pas participé aux travaux, rapporte dans ses Collectanae que l'évêque fit commencer de nouvelles fortifications en 1580 ; cette date et les armoiries de l'évêque figurent sur une dalle déplacée, aujourd'hui encastrée sur la tour de l'écluse. D'après Specklin, la démolition de la monumentale tour de l'évêque Henri de Veringen (1214) fut entreprise malgré une inscription gravée dans la pierre, ce qui indique l'ampleur des travaux de l'époque. Les fortifications furent encore renforcées au début du XVIIe siècle ; leurs ouvrages extérieurs comprenaient remparts, demi-lunes et fossés, dont certains apparaissent déjà ruinés sur le plan de Merian de 1640. En 1675, les troupes de Turenne, sous le commandement du général Vaubrun, bombardèrent les murs, prirent la place, la pillèrent et détruisirent le château. Au XVIIIe siècle, les portes furent restaurées (dates Portes Lehetor 1747 et 1773, porte de la Bruche 1772), mais les fossés étaient transformés en jardins et les murs utilisés comme espaliers. En 1819 les demi-lunes et remparts furent arasés ; vers 1840 la porte sud (Lehetor) fut détruite, tandis que la porte de la Bruche échappa à la disparition en 1862. L'enceinte médiévale mesurait environ 1 550 m de longueur, 8 à 9 m de hauteur et 1 m d'épaisseur ; il ne subsiste aucune trace du chemin de ronde.

Liens externes