Origine et histoire de la Porte de Soubeyran
La porte de Soubeyran est une porte de ville située à Marvejols, en Lozère. Elle marque l'entrée nord de la vieille ville et est la seule des trois portes encore ouverte à la visite. Au milieu du XIVe siècle, à la suite d'attaques des Routiers, les syndics marvejolais firent renforcer les fortifications, et les substructures de plusieurs portes datent de cette époque. Pendant les guerres de Religion, Mathieu Merle s'empara de Marvejols en 1574 ; la cité, devenue un foyer protestant, subit en 1586 le siège d'une expédition de Ligueurs dirigée par le duc de Joyeuse. Après trois jours de résistance, les assiégés capitulèrent et la ville fut pillée. Le 7 novembre 1586, le roi Henri III ordonna le démantèlement des fortifications ; Henri IV favorisa ensuite la reconstruction de la ville. Au XVIIIe siècle, les fossés furent comblés et transformés en jardins. La porte ouvrait la ville vers le nord, desservant la rue qui prolonge la Grande-Route venant d'Auvergne, traversant le Gévaudan et rejoignant le Languedoc méditerranéen. Cette position faisait de Marvejols un relais sur cet itinéraire ainsi que sur le chemin de pèlerinage du Puy vers Conques et Toulouse. L'édifice se compose de deux tours encadrant le passage. Au-dessus du passage, la saillie du mur formant assommoir est portée par trois corbeaux à quatre redans. Des arcs en accolade décorent les pierres servant de linteaux, et la façade donnant sur la ville est percée de meurtrières. Le chemin de ronde qui couronne les tours est presque intact. Le mur entre les deux tours porte une inscription en français rédigée en vers. La porte de Soubeyran est inscrite au titre des monuments historiques en 1925.