Porte de Strasbourg à Mutzig dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine défensif Patrimoine urbain Porte-de-ville

Porte de Strasbourg à Mutzig

  • 2-24 Rue du Mal Foch
  • 67190 Mutzig
Porte de Strasbourg à Mutzig
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Porte de Strasbourg à Mutzig
Crédit photo : © Ralph Hammann - Wikimedia Commons - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1308
Reconstruction des murs
Fin du XIIIe siècle ou début du XIVe siècle
Construction initiale
1559
Rénovation de la porte
XVIIe siècle
Ajout de la toiture
1774
Disparition de la porte extérieure
1775
Destruction de la barbacane
1834
Suppression des droits d'octroi
1836
Destruction de la porte-haute
1865
Destruction partielle du mur
1881
Destruction du mur et des portes
1923
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Porte de la Ville (ancienne) : classement par arrêté du 28 février 1923

Personnages clés

Jean Ier de Dirpheim Responsable de la reconstruction des murs et de l'érection des tours aux portes principales en 1308.
Sieur Desbordes Inspecteur principal des Ponts et Chaussées, auteur du projet de la porte cochère monumentale.
Jérôme Wagner Brasseur ayant fait abattre une partie du mur d'enceinte en 1865.
Antoine Heitzmann Auteur d'une fresque réalisée en 1974 sur la face extra-muros de la tour.

Origine et histoire de la Porte de Strasbourg

L'ancienne porte de la Ville, dite de Strasbourg — également nommée porte Saint-Maurice ou de Molsheim — est le dernier des trois accès subsistants de l'enceinte fortifiée de Mutzig. Elle date de la fin du XIIIe siècle ou du début du XIVe siècle. Les premières fortifications remontent à l'époque où la localité appartenait à l'Empire ; lorsque Mutzig passa à l'évêché en 1308, Jean Ier de Dirpheim fit reconstruire les murs et ériger des tours aux deux portes principales, la porte-haute vers Schirmeck et la porte-basse vers Strasbourg. L'enceinte s'appuyait sur les collines au nord et longeait le canal de la Bruche au sud, le château fort épiscopal occupant l'angle sud-ouest ; les portions non bordées par l'eau étaient défendues par un fossé. La fortification fut entretenue régulièrement au Moyen Âge, puis de plus en plus délaissée à partir du XVIIIe siècle. À partir du second quart du XVIIIe siècle, on autorisa la construction des maisons du passage des Lavoirs contre le mur longeant le canal. La porte-basse, orientée vers l'est et encore subsistante, était doublée d'une porte extérieure qui disparut peu avant 1774 ; elle était précédée d'une barbacane jusqu'en 1775. Cette porte fut remplacée par une porte cochère monumentale en plein cintre, percée dans un mur selon le projet du sieur Desbordes, inspecteur principal des Ponts et Chaussées. Plus tard (après 1850 ?), ce dispositif fut complété par deux portes piétonnes également en plein cintre ; le mur et ces portes furent détruits en 1881. Entre ce mur et la tour se trouvaient deux maisons en rez-de-chaussée, à toit à croupe et portique, affectées au corps de garde et à l'octroi ; elles ont été dynamitées par l'armée française en 1940 pour retarder l'avancée allemande. La porte-basse porte la trace de remaniements successifs : sa partie supérieure a été construite en 1559, la toiture a été ajoutée au XVIIe siècle et l'étage a abrité un cachot. La face extra-muros de la tour a été ornée d'une peinture représentant saint Maurice, probablement vers 1896 ; il est également mentionné qu'une fresque a été réalisée par Antoine Heitzmann en 1974. La porte-haute, avec sa tour, située à la sortie ouest vers la vallée, fut détruite en 1836 et son aspect nous est inconnu. Une troisième porte sans tour se trouvait au sud, sur la route vers Hermolsheim, près du château ; elle a été modifiée par les transformations du château et de ses abords aux XVIIe et XVIIIe siècles, et son aspect demeure lui aussi inconnu. Après la suppression des droits d'octroi en 1834, le mur d'enceinte n'a plus été entretenu. En 1865, le brasseur Jérôme Wagner fit abattre, sans autorisation, plus de trente-deux mètres de mur entre l'angle nord‑ouest et l'entrée ouest de la ville. La porte de Strasbourg a servi de prison jusqu'à la Première Guerre mondiale et fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1923.

Liens externes