Origine et histoire de la Porte de ville
La Vieille Porte, ou porte de Belfort, est l’un des derniers vestiges des anciennes fortifications d’Altkirch, située au nord de la ville. Sa partie inférieure, massive, s’ouvre par un grand arc brisé encadré de bossages rustiques ; cet ensemble appartient au milieu du XIVe siècle. La superstructure est en pan de bois et la sablière basse portait encore la date de 1775 lors de la protection au titre des Monuments historiques en 1937. Un projet approuvé par l’intendant d’Alsace La Galaizière en 1786 situe la surélévation en pan de bois au troisième quart du XVIIIe siècle. Selon un plan de 1761, une échauguette qui surplombait l’arc avait alors disparu et une tour en pan de bois à trois niveaux, coiffée d’une toiture en pavillon, a été dressée ; les bâtiments encadrant la porte furent aménagés en poste de garde. La porte comprend plusieurs éléments d’époques différentes ; la plus ancienne partie pourrait remonter au XIIIe siècle et correspondrait à l’arc donnant à l’extérieur des fortifications du côté ouest. La portion tournée vers l’intérieur de la ville, côté est, a été reconstruite à une date indéterminée en réutilisant des éléments anciens de pan de bois (chaises curules, potelets). De grandes baies en portes-fenêtres, avec balcons et garde-corps en fonte, ont été percées sur la façade est probablement à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle. Les constructions annexes de la tour sont modernes et l’immeuble accolé, percé d’un passage piéton, a été élevé après 1919 dans un style néo-médiéval.