Origine et histoire de la Porte et tours du Vieux-Port
La Porte et les tours du Vieux-Port, également appelées porte Saint-Jacques, se dressent sur les quais de la Charente à Cognac. Elles constituent l'un des rares vestiges des fortifications de la ville et faisaient partie de l'enceinte urbaine. Au Moyen Âge, Cognac était protégée par des murailles adossées au fleuve et percées de trois portes : Saint-Martin au sud, angoumoisine à l'est et Saint-Jacques à l'ouest. Un pont reliait la ville au quartier Saint-Jacques de l'autre côté de la Charente, donnant directement sur cette porte. Les premières tours, de plan carré, datent du XIIe siècle ; vers 1500 elles ont été élevées dans leur forme ronde actuelle. Le pont médiéval a été détruit en 1855 ; un pont neuf avait été achevé en 1850. Des travaux ont été entrepris au XIXe siècle, notamment en 1816, de 1819 à 1824 sous la direction de Paul Abadie, puis de 1828 à 1839, en 1897 et en 1972. Après la Révolution, les tours ont servi de prison de 1789 à 1860. La porte et les tours ont été inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 15 mai 1925. La porte Saint-Jacques a été retenue le 30 août 2021 parmi les monuments bénéficiaires du Loto du patrimoine et, en décembre 2021, la Mission Bern a accordé une subvention de 250 000 euros à la communauté de communes Grand Cognac pour aider à la rénovation. Les travaux de rénovation ont débuté en décembre 2023. La porte présente un arc légèrement brisé, flanqué de deux tours surmontées d'une ligne de mâchicoulis qui se prolonge au-dessus de la porte elle-même. Les corbeaux, formés de trois assises, sont reliés par des arcs ornés d'accolades et de motifs en coquille. L'ouvrage est réalisé en blocage, avec un parement en pierre de taille de calcaire local. Chaque tour comprend deux salles voûtées en berceau plein-cintre et une terrasse dallée. Des gargouilles complètent l'ornementation sculptée.