Origine et histoire de la Porte Faugères
Le premier document évoquant directement l'enceinte fortifiée de la ville date de la fin du XIIIe siècle. Dans la seconde moitié du XIVe siècle, Hugues de Arsis, maître des Eaux et Forêts chargé d'inspecter les fortifications du royaume, ordonne de reconstruire les murailles. L'entretien de l'enceinte et de ses fossés est attesté jusqu'à la fin du XVIe siècle. La courtine médiévale longeait l'actuelle place du Quatorze-Juillet, puis suivait la ligne des façades de la rue Maréchal de Plantavit ; confondue avec les fortifications du château, elle bordait le ghetto avant de rejoindre l'enclos de la commanderie. Cinq portes perçaient le rempart : Saint-Jean, Saint-Christol, Faugères, de Béziers et Saint-Blaise. La courtine était renforcée par plusieurs tours carrées, détruites lors de la construction de l'enceinte moderne en 1597 ; une seule subsista, la tour de Peyrat — du nom de son propriétaire au début du XVIIe siècle — également appelée tour des Prisons. Les aménagements successifs de la ville ont fait disparaître la plupart des portes : Saint-Blaise et Béziers furent supprimées au cours du XVIIe siècle, la porte de Saint-Jean fut abattue en 1886, et la porte Saint-Christol avait déjà disparu après avoir été entretenue en 1707. Seule la Porte Faugères a été conservée.