Origine et histoire de la Porte fortifiée de Saint-Yors
La porte fortifiée de Saint-Yors est le dernier vestige des fortifications du village et date de la seconde moitié du XIIIe siècle. Elle occupe le passage aménagé au rez-de-chaussée d’une tour dont l’étage servait de logement au gardien, qui pouvait y manœuvrer la herse. La fermeture se faisait au moyen de barres appuyées contre un arc dont l’ouverture était plus étroite que la voûte du rez-de-chaussée. Un escalier extérieur conduisait à l’étage et permettait l’accès à la courtine aujourd’hui disparue. Le castelnau de Saint-Yors s’est formé au nord du château de la famille de Lasséran, branche cadette de la famille de Montesquiou. Des coutumes octroyées aux habitants en 1307 précisent que les maisons mesuraient 24 razes de long sur 12 de large. Le village était entouré d’une enceinte et d’un fossé dont l’entretien incombait aux habitants, et son administration relevait de consuls et d’un bayle du seigneur. Le livre terrier étudié par Benoît Cursente atteste que le village était encore fortifié en 1599, et il figure sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle, mais il ne figure plus sur le plan cadastral de 1835. La commune indépendante de Saint-Yors a été rattachée à Bazian en 1840. Aujourd’hui ne subsistent de ce village que la tour-porte et quelques mètres du mur d’enceinte accolés à l’est de la porte, protégés au titre des Monuments historiques depuis 1973.