Origine des remparts IIIe siècle (≈ 350)
Emplacement initial des remparts de Rennes.
1440
Reconstruction de la porte
Reconstruction de la porte 1440 (≈ 1440)
La porte est reconstruite sur ses bases.
XVe siècle
Utilisation comme chambre des comptes
Utilisation comme chambre des comptes XVe siècle (≈ 1550)
La chambre des comptes s'y réunit.
Fin du XVIe siècle
Fin de la résidence des gouverneurs
Fin de la résidence des gouverneurs Fin du XVIe siècle (≈ 1695)
La porte servit de résidence aux gouverneurs jusqu'à cette période.
1774
Démolition de la voûte
Démolition de la voûte 1774 (≈ 1774)
La voûte du couloir traversant la courtine fut démolie.
1793
Changement de nom temporaire
Changement de nom temporaire 1793 (≈ 1793)
La porte fut renommée « Porte Marat » et servit de prison.
1874
Retrait de la pierre gravée
Retrait de la pierre gravée 1874 (≈ 1874)
Une pierre gravée dédiée à l'empereur Gordien III fut retirée et offerte au musée de Bretagne.
1997
Installation d'un pont-levis
Installation d'un pont-levis 1997 (≈ 1997)
Un pont-levis-reproduction fut installé.
2012-2015
Sondages et fouilles
Sondages et fouilles 2012-2015 (≈ 2014)
Des sondages et fouilles préventives ont eu lieu.
2015
Projet de mise en valeur
Projet de mise en valeur 2015 (≈ 2015)
Un projet municipal de mise en valeur a été voté.
2022
Remplacement du pont-levis
Remplacement du pont-levis 2022 (≈ 2022)
Le pont-levis-reproduction fut remplacé par un pont dormant.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Porte Mordelaise (cad. AC 50, 51) : inscription par arrêté du 11 juin 1926
Personnages clés
Gordien III
Empereur romain à qui est dédiée une pierre gravée réemployée dans la construction.
Hyacinthe Lorette
Personnalité à qui est dédié le square Hyacinthe-Lorette, relié par un circuit touristique.
Origine et histoire de la Porte mordelaise
La Porte Mordelaise est un châtelet d'entrée et un vestige des remparts de Rennes dont l'emplacement remonte au IIIe siècle, tandis que son architecture relève principalement du XVe siècle. Elle constituait l'entrée principale de la ville et doit son nom à la direction de la ville de Mordelles, fief important auquel elle ouvrait la voie. Construite en granite, elle présente une grande porte charretière et une petite porte piétonne, toutes deux en ogive, flanquées de deux grosses tours couronnées de mâchicoulis. Des traces de défense et d'un pont-levis subsistent, ainsi que des traces de mâchicoulis et les restes d'une barbacane ; de larges douves précédaient autrefois l'ensemble. Au-dessus de la grande porte se remarque une niche rectangulaire surmontée d'une pierre sculptée mutilée représentant deux lions affrontés soutenant une lance ornée de pavillons. Un couloir traversait la courtine et formait le passage ; sa voûte fut démolie en 1774, le mur ouest conserve une grande ogive et le mur est une porte en anse de panier donnant accès à un escalier. La porte fut reconstruite sur ses bases vers 1440 et a reçu au fil du temps divers aménagements destinés à en faire à la fois une entrée cérémonielle et un ouvrage défensif. Elle était appelée aussi Porte Royale car les ducs de Bretagne et les évêques de Rennes y faisaient leur entrée ; les futurs ducs devaient y prêter serment, et la porte servit de résidence aux gouverneurs jusqu'à la fin du XVIe siècle. La chambre des comptes s'y réunit au XVe siècle, les bourgeois y tenaient souvent leurs réunions et la Garde-Robe de la ville, magasin d'artillerie, y était installée. Après avoir été fermée pendant les guerres de la Ligue, la porte fut afféagée et donnée à bail à des particuliers, puis en 1793 elle porta le nom de « Porte Marat » et servit de prison avant de retrouver son appellation originelle. Une pierre gravée dédiée à l'empereur Gordien III, réemployée dans la construction, fut signalée dès le XIXe siècle ; elle fut retirée en 1874 et offerte au musée de Bretagne où elle est conservée. Classée aux monuments historiques, la Porte Mordelaise a fait l'objet de travaux et de fouilles préventives : des sondages ont eu lieu entre 2012 et 2015, un pont-levis-reproduction fut installé en 1997 puis remplacé en 2022 par un pont dormant, et un projet municipal de mise en valeur voté en 2015 prévoit l'aménagement d'une promenade le long des remparts, d'un jardin dans les douves et d'un circuit touristique reliant les remparts au square Hyacinthe-Lorette. Malgré son émiettement dans le tissu urbain, elle demeure la dernière porte fortifiée subsistante de la ville et l'un des éléments majeurs du patrimoine de Rennes.