Période
XIIIe siècle, XVe siècle
Patrimoine classé
Remparts, de la porte Notre Dame à la tour de Papegault, y compris le chemin de ronde subsistant partiellement (cad. AT 186 à 194, 199, 201 à 213, 217 à 227, 571, 637, 638, 663, 665 à 672) : inscription par arrêté du 9 décembre 1946
Origine et histoire de la Porte Notre Dame
La Porte Notre-Dame, aussi appelée Porte Saint‑Sulpice ou du Chesnay, est la seule porte conservée de l'enceinte urbaine de Fougères, qui comptait autrefois quatre accès — Roger, Saint‑Léonard et de Rillé ayant été détruites en 1770, 1774 et 1775. Elle se situe au sud‑est du château, près du quartier Saint‑Sulpice, et met en relation la Ville‑basse et la Ville‑Close en reliant les rues Le Bouteiller et de la Fourchette. L'édifice actuel a été élevé à partir de 1477 sur l'emplacement d'anciens moulins et remplace une porte plus ancienne, située plus à l'est et percée au fond du redan de la muraille méridionale. Protégée autrefois au sud‑est par l'étang du Roulard et un bras du Nançon, elle prit le nom de Porte de la Convention pendant la Révolution et a été classée en 1862 comme partie intégrante du château de Fougères. Logée entre la Tour de Pléguen (XIVe siècle) et la Tour de La Trémoille (XVe siècle), la porte est percée dans un mur en grand appareil. Il s'agit d'une entrée double : une porte charretière en plein cintre et, à gauche, un petit portillon piéton à linteau droit. Aujourd'hui précédée d'un pont de pierre, elle remplace deux anciens ponts‑levis dont la présence est encore attestée par trois longues rainures verticales. Au‑dessus de l'entrée principale, une niche rectangulaire, encadrée de colonnettes et ornée d'un arc ogival recoupé d'un trilobe festonné et d'une archivolte à choux frisés, contient depuis 1994 une reproduction d'une Vierge à l'Enfant du XIVe siècle, statue classée en 1919. L'originale en terre cuite, brisée lors de sa dépose en 1990, a été restaurée et remisée par la Ville. La Porte Notre-Dame est couronnée de mâchicoulis dont les linteaux, décorés d'arcs trilobés simulés, reposent sur des consoles à trois ressauts, et des créneaux partiellement ruinés complètent sa défense ; elle n'était toutefois pas pourvue d'une herse. Flanquée des tours de La Trémoille et de Pléguen, la porte présente au revers une façade qui descend vers la rue de la Fourchette.
