Porte Saint-André d'Autun en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Patrimoine urbain Porte-de-ville

Porte Saint-André d'Autun

  • Rue du Faubourg-Saint-André
  • 71400 Autun
Porte Saint-André dAutun
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Crédit photo : Kokin - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

IIIe siècle

Patrimoine classé

Porte Saint-André : classement par liste de 1846

Origine et histoire de la Porte Saint-André

La porte Saint‑André, dite aussi porte de Langres, est l'une des quatre portes percées dans l'enceinte augustéenne d'Augustodunum (Autun) avec la porte d'Arroux. Datée du Ier siècle, elle commande la voie qui conduit vers Andemantunnum (Langres) et a fait l'objet d'une reconstruction partielle à l'époque antique avant une restauration au XIXe siècle dirigée par Eugène Viollet‑le‑Duc. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1846.

La cité antique d'Augustodunum était close par une enceinte augustéenne d'environ 6 km, édifiée à mi‑pente de la colline qui porte la ville. Cette enceinte comportait quatre portes principales, disposées approximativement aux points cardinaux : la porte d'Arroux au nord, la porte Saint‑André à l'est, la porte de Rome au sud et la porte Saint‑Andoche à l'ouest. Les portes d'Arroux et de Saint‑André sont assez bien conservées, la porte Saint‑Andoche subsiste sous forme de vestiges et la porte de Rome a disparu. Le cardo maximus traverse la ville du nord au sud et, perpendiculairement, deux voies partent de ce cardo vers l'ouest et l'est pour rejoindre respectivement la porte Saint‑Andoche et la porte Saint‑André ; ces voies ne sont pas forcément le decumanus maximus, mais la présence des portes leur confère un statut particulier.

Au rez‑de‑chaussée, la porte présente quatre ouvertures voûtées en plein cintre : deux passages centraux larges de 4,09 m côté ville, construits à cheval sur la chaussée pour les véhicules et les cavaliers, et deux ouvertures latérales plus étroites (1,94 m) implantées dans l'alignement des trottoirs pour les piétons, ces dernières étant en saillie vers l'extérieur par rapport aux passages charretiers. Le premier étage est formé d'une galerie de dix arcades côté ville et côté campagne, dans laquelle passe le chemin de ronde de l'enceinte ; dans cette configuration la porte atteint 14,60 m de hauteur. Le rez‑de‑chaussée est construit en calcaire oolithique, tandis que les soubassements et la galerie de l'étage sont en arkose ; le style des chapiteaux de la galerie rapproche la décoration de l'ordre ionique sans en être une copie fidèle. De chaque côté de la porte s'élevaient deux tours monumentales d'environ 10 m de largeur, absidiales vers l'extérieur et à façade plate vers l'intérieur, destinées au guet. Il est possible qu'un corps de bâtiment aujourd'hui disparu, côté ville, ait délimité une cour intérieure formant vestibule, comme à la porte d'Arroux, mais cela n'est pas prouvé.

Historiens et archéologues divergent sur le rôle défensif réel de l'enceinte et de ses portes, mais s'accordent sur leur dimension esthétique et monumentale, expression de la puissance et de la richesse d'Augustodunum protégée par l'empereur. Le monument a été édifié sous le règne d'Auguste, sans qu'on puisse préciser s'il appartient au début ou à la fin de ce règne ; la galerie a, en revanche, fait l'objet d'une reconstruction totale ou d'une importante réfection dans l'Antiquité, attestée par l'emploi d'un grès feldspathique provenant d'une dizaine de kilomètres à l'est d'Autun en remplacement du calcaire. Dès 1250 la tour de flanquement nord est transformée en église et une chapelle obture le passage piétonnier adjacent ; la tour est vendue comme bien national à la Révolution et rachetée par l'État en 1844 avant d'être restaurée par Viollet‑le‑Duc, qui a cherché à restituer un aspect antique et à reconstruire à l'identique les parties trop endommagées. Sa restauration est généralement jugée fidèle, sauf pour la couverture de la galerie supérieure. Grâce à ces interventions, la porte Saint‑André est aujourd'hui la mieux conservée d'Autun : la partie centrale est presque intacte malgré une galerie largement reconstruite, la tour nord, très remaniée, est conservée dans son emprise au sol, tandis que la tour de flanquement sud a disparu. Depuis 1945 la tour préservée abrite un temple protestant et sa cloche est disposée dans l'arcade la plus proche.

Liens externes