Propriété Castellant à Largny-sur-Automne dans l'Aisne

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Domaine Château de plaisance

Propriété Castellant à Largny-sur-Automne

  • Le Bourg
  • 02600 Largny-sur-Automne
Propriété Castellant à  Largny-sur-Automne
Propriété Castellant à  Largny-sur-Automne
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Propriété Castellant à  Largny-sur-Automne
Crédit photo : FRANQUELIN - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e quart XIXe siècle, 4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le domaine, à savoir : le parc, ses fabriques et la statuaire en totalité, et la maison d'habitation, façades et toitures (cad. A 196, 199, 200, 1193) : inscription par arrêté du 11 septembre 2008

Origine et histoire de la Propriété Castellant

Le Domaine des Charmettes, dit propriété Castellant, se situe à Largny-sur-Automne (Aisne). Il comprend une maison d'habitation construite entre 1827 et 1830 et un parc romantique de style anglais organisé autour de cette maison. Le jardin, aménagé par le journaliste Auguste Castellant après son acquisition du terrain en 1891, est dédié à Jean-Jacques Rousseau ; le nom « Les Charmettes » renvoie à la demeure du philosophe à Chambéry. L'ensemble occupe le cœur de la vallée de l'Automne et comporte des sources, la rivière, un bassin, des grottes, des statues et un « hôtel de la Rêverie ». Le parc comprend notamment un temple de la Philosophie et un temple de la Nature ; les six colonnes doriques du temple des Charmettes portent les noms de Rousseau, Voltaire, Descartes, Newton, Pythagore et Platon. Sur l'architrave, Castellant fit graver l'inscription latine : « Naturae leges cognoscere et causarum causam et semper altius scientia et justicia in splendore aeternalium ascendere ». Le centre du temple est occupé par une sculpture d'Henri Gréber représentant Jean-Jacques Rousseau assis sur un rocher, à l'ombre d'un chêne, sous le regard d'une allégorie de la Vérité. Castellant fit aussi élever une réplique du tombeau de Rousseau ; il y fut inhumé le 14 mars 1918 à trois heures de l'après-midi. Sous l'Ancien Régime, le parc, alors appelé « clos de la Brasserie », appartint aux marquis de Condren à partir de 1589. En 1793, Jacques Conseil, ancien curé devenu maire de Largny, acheta la propriété ; ses héritiers furent la famille de Ryon, l'abbé Conseil étant le cousin d'Alexandre Dumas et ancien gouverneur des pages. À partir de 1823, le domaine passa successivement aux familles Guay et Moutonnet-Joly, puis fut acquis par Auguste Castellant en 1891, qui créa et aménagea le parc actuel. Journaliste et écrivain, Castellant manifesta une admiration passionnée pour Rousseau et organisa de nombreuses commémorations à partir de 1878, notamment la célébration du centenaire de la mort du philosophe le 14 juillet 1878, une fête à Ermenonville la même année, l'érection du monument national sur la place du Panthéon en 1889 et l'inauguration de monuments commémoratifs à Asnières en 1885, à Montmorency en 1907 et à Ermenonville en 1908. En 1894, les Charmettes de Largny-sur-Automne furent le cadre d'une fête de « l'Être suprême » relatée par Jacques Sincère sous le titre « Une fête déiste ». L'engagement de Castellant à l'échelle nationale l'amena à siéger à la commission ayant présidé à l'ouverture des tombeaux de Voltaire et de Rousseau en 1897. De 1891 à sa mort en 1918, la conception du jardin resta tournée vers des hommages constants au philosophe. En 1912, Castellant fut nommé président de la Société Historique Régionale de Villers-Cotterêts et légua à cette société sa maison et son parc. Le domaine et la maison ont été inscrits au titre des monuments historiques en 2008. Le parc conserve, par ailleurs, le buste de Jean-Jacques Rousseau, un moulage en plâtre inspiré du monument de Trie-Château ainsi que la façade principale et la face sud de la propriété.

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