Origine et histoire du rempart
Le rempart de Levens est le vestige d'un ensemble fortifié de la commune de Levens, dans les Alpes-Maritimes. Le fief appartint d'abord à la famille Riquier d'Êze jusqu'au XVe siècle, quand une branche cadette des Grimaldi de Bueil en prit possession. Le village s'était regroupé autour d'un château fort bâti à partir d'une tour de guet, édifiée dès le XIe siècle pour prévenir les incursions sarrasines. Les remparts furent érigés aux XIIIe et XIVe siècles. L'achèvement de la route du sel reliant Nice à la vallée de la Vésubie et à Utelle en 1434 favorisa le développement du village. Louis Grimaldi signa une charte avec les habitants en 1475. Les relations entre les Grimaldi, les ducs de Savoie et les habitants furent souvent tumultueuses : au XVIe siècle le fief fut confisqué à deux reprises puis restitué après pardon du duc, et en 1525 les Grimaldi incendièrent le village. Jean de Grimaldi, seigneur de Levens, de Tourette-Revest et de Raimplas, mourut le 17 septembre 1603 ; son fils César reçut l'investiture de ces fiefs. César vendit le fief de Tourette-Revest à Annibal Grimaldi, qui se révolta contre le duc de Savoie et fut exécuté le 9 janvier 1621. À la suite de cette exécution, les habitants de Levens se révoltèrent contre leur seigneur ; le château fut détruit avec l'autorisation du duc Charles-Emmanuel Ier. La pierre dite du Boutaù rappelle cette révolte et se trouverait à l'emplacement de la porte de la maison du seigneur. Le duc de Savoie ordonna en 1622 la destruction des remparts ; il n'en subsiste aujourd'hui qu'une porte, près de la maison du Portal. César Grimaldi mourut le 13 décembre 1627 et le titre de seigneur de Levens n'eut plus dès lors que valeur honorifique. La porte de l'ensemble fortifié est inscrite au titre des monuments historiques depuis le 4 juillet 1942.