Origine et histoire des remparts
Au XIIIe siècle, alors que la Guyenne et l'Agenais étaient aux mains des Anglais, le roi de France s'établit à Domme et fit créer une bastide royale fortifiée. En 1347, le mont de Domme fut pris par les Anglais puis repris l'année suivante par le sénéchal de Périgord. Le traité de Brétigny plaça la forteresse sous suzeraineté anglaise, mais elle repoussa des attaques entre 1370 et 1384. Domme fut de nouveau occupée par les Anglais en 1417 et resta sous leur contrôle jusqu'en 1438. Pendant les guerres de Religion, Huguenots et Ligueurs se sont emparés tour à tour de la place, qui demeura finalement aux Protestants jusqu'en 1592.
Les remparts sont percés de trois portes : la porte del Bos, la porte de la Coumbo et la porte des Tours. Construite en 1381 comme le reste de l'enceinte, la porte des Tours faisait pendant au double château qui couronnait la partie ouest. Elle est encadrée de deux tours massives et formée d'une longue voûte ogivale au sommet de laquelle deux ouvertures permettaient le passage des herses. Derrière chaque herse se trouvait une porte en bois fermée par des ferrures et des poutres, et, entre ces portes, deux meurtrières en croix assuraient la défense du passage; une troisième meurtrière est située dans la voûte. De chaque côté des tours, des guérites en saillie servaient de latrines à la garnison. Les chemins de ronde et les plateformes, qui permettent de passer d'une tour à l'autre, datent probablement du XVIe siècle et auraient été réalisés au cours des guerres de Religion.