Origine et histoire des remparts
Les remparts d'Hennebont entourent presque entièrement la Ville-Close. Construits à partir du dernier tiers du XIIIe siècle, ils sont conservés sur près de 900 mètres et constituent la deuxième enceinte la plus importante du Morbihan. La ville comptait deux portes : à l'est la porte Broërec, dite aussi Porte Prison, et au sud-ouest la porte d'En-Bas, aujourd'hui disparue. Au nord se dresse la tour Saint-Nicolas, dont la partie inférieure a la forme d'un rectangle arrondi sur le petit côté ; sa partie supérieure correspond au chemin de ronde. Parmi les autres éléments défensifs figurent les tours Bro-Erec'h au sud, la tour des Carmes au nord-est et la tour Rospadern. Propriété de la ville d'Hennebont, l'ensemble de l'enceinte est classé au titre des monuments historiques : la courtine de la Levée l'est depuis le 31 juillet 1941 et le reste de l'enceinte depuis le 24 mars 1947. L'origine défensive du site remonte au XIe siècle, quand une motte sur la rive droite du Blavet fut renforcée par les seigneurs du Kemenet-Héboé. En août 1264, la « lamote de Henbont » est mentionnée dans un acte entre Hervé de Léon et Pierre de Bretagne, qui interdit aux descendants des signataires d'y « faire chastel ne forterece ». Après 1270, le duc de Bretagne Jean Le Roux fit démanteler l'ancienne motte et fit édifier des fortifications sur la rive gauche du Blavet, donnant naissance à l'enceinte actuelle. La ville fut assiégée en 1342. Du XIVe au XVIe siècle, les remparts furent modernisés pour s'adapter à l'évolution de l'artillerie. Le 7 août 1944, des bombardements alliés endommagèrent une partie des fortifications. En 2015, des bénévoles de l'association Chantiers Histoire et Architecture Médiévales ont réalisé des travaux de restauration.