Origine et histoire des remparts
Bien que la tourelle en encorbellement sur le Steir et les murailles semblent dater du XIVe siècle, les remparts de Quimper sont édifiés dès le XIIIe siècle. Sur une longueur d’environ 1 500 mètres, ils bordent les cours du Frout, de l’Odet et du Steir. Le reste des remparts a été classé au titre des monuments historiques en 1909 et la tourelle sur le Steir en 1928. L’ensemble comprenait six portes fortifiées et, au nord, de larges douves. Plus tard, les murs furent protégés par une tour de défense de dix-huit mètres de diamètre, d’abord appelée "tour Bihan", puis "tour Tourbie". Ces ouvrages jouent un rôle important pendant les combats de la guerre de Succession de Bretagne. En avril 1344, après un siège de trois semaines, Charles de Blois prend la ville et ordonne un massacre qui fait au total mille quatre cents victimes parmi les Quimpérois, épisode qualifié dans le texte de "point noir" dans l’histoire du "bienheureux". L’année suivante, Jean François de Monfort tente de reprendre la ville sans grand succès. Ce n’est qu’après la mort de Charles de Blois, en 1364 à la bataille d’Auray, que Jean IV parvient à faire plier la ville. Suite à la volonté de la population et des élites de mettre fin au conflit, les portes sont ouvertes le 17 novembre et le décret de Jean IV accorde une amnistie générale. Quimper mettra longuement à se remettre de ces événements. Au XVe siècle, par manque d’entretien et faute d’adaptation à l’artillerie, les remparts ne résistent pas aux assauts et s’ouvrent sur l’extérieur. Ils servent de logement au gouverneur de la place jusqu’au XVIe siècle. Aujourd’hui, plusieurs éléments subsistent : des tours, la tour Place de la Tourbie, la tour Nevet et une échauguette rue des Douves. En 2019, la municipalité a installé un dispositif d’éclairage public pour mettre en valeur la portion des remparts de la rue des Douves et la tour Nevet. L’investissement s’est élevé à 105 441 euros hors taxes ; le concepteur lumière était Pascal Gougeon et un motif de broderie réalisé par Pascal Jaouen était projeté sur la tour. Cet éclairage fonctionnait chaque soir jusqu’à minuit, avec un programme spécial pour Noël et le Nouvel An. Pour des raisons de sobriété énergétique, la nouvelle municipalité a cependant interrompu son usage.