Remparts de Saint-Lô dans la Manche

Patrimoine classé Patrimoine urbain Patrimoine défensif Rempart

Remparts de Saint-Lô

  • Rempart des Beaux Regards
  • 50000 Saint-Lô
Remparts de Saint-Lô
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Crédit photo : user:Xfigpower - Sous licence Creative Commons

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIe siècle
Remparts en bois
XIIe siècle
Renforcement des remparts
XIIIe siècle
Début des fortifications
XIVe siècle
Achèvement des fortifications
1574
Construction de la citadelle
1821
Destruction de la porte
1944
Destructions et découvertes
1945
Inscription des vestiges
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Remparts (vestiges des) : inscription par arrêté du 12 décembre 1945

Personnages clés

Charlemagne Attribué par la tradition comme constructeur des premières fortifications.
Geoffroy Plantagenêt Son armée a infiltré l'enceinte, conduisant à son renforcement.
Édouard III Ses troupes ont pillé la ville en 1346, conduisant à l'achèvement des fortifications.
Jacques II de Matignon Responsable de la construction de la citadelle en 1574.
Hippolyte Mariette Artiste ayant reproduit une vue cavalière du « Vieux Saint-Lô » en 1882.

Origine et histoire des remparts

Les vestiges des remparts de Saint-Lô correspondent à l'enceinte urbaine de la ville haute, dite l'« Enclos », perchée sur un promontoire rocheux dominant la vallée de la Vire et les vallons de la Dollée et du Torteron, dans le département de la Manche, en Normandie. La tradition attribue à Charlemagne la construction des premières fortifications, auxquelles se seraient heurtés les Vikings lors du siège de 890, avant un massacre des habitants. Des remparts en bois sont ensuite édifiés au XIe siècle puis progressivement remplacés par d'épais murs de pierre ; au XIIe siècle, l'armée de Geoffroy Plantagenêt parvient à s'infiltrer dans l'enceinte, qui est alors remplacée et renforcée par une quinzaine de tours. Les fortifications qui ceignent la ville haute sont l'œuvre des évêques de Coutances, barons de Saint-Lô : commencées au XIIIe siècle, elles sont achevées au XIVe siècle, après le pillage de 1346 par les troupes d'Édouard III. Une citadelle est édifiée en 1574, à la suite des occupations protestantes de 1567 et 1574, par Jacques II de Matignon ; en subsistent notamment la tour des Beaux-Regards et la tour de la Poudrière. Sous les anciens remparts, les Allemands creusèrent un souterrain destiné à un hôpital où, les 6 et 7 juin 1944, des habitants trouvèrent refuge.

L'enceinte se présente comme une longue muraille quadrangulaire, assez bien conservée mais arasée au niveau du plateau, sauf sur son flanc est où elle a disparu ; elle enserre un espace de trois à quatre hectares. Les destructions de 1944 ont dégagé l'enceinte des constructions accolées, permettant de rétablir son tracé sur trois côtés. Les murs, en petit appareil de schiste, étaient flanqués d'une quinzaine de tours dont il subsiste douze exemplaires : parmi elles figurent la tour de la Rose, au nord près de la porte Dollée, les tours de Torteron, de la Teste-Dieu, du Belle et Nicques, arasées à la hauteur du rempart, ainsi que la tour des Beaux-Regards, au sud-ouest, et la tour de la Poudrière, au nord-est, conservée en élévation et donnant ainsi la hauteur originelle de l'enceinte. La muraille comportait trois portes, chacune flanquée de deux grosses tours avec pont-levis et avant-portes : à l'est la porte du Neuf-Bourg, détruite en 1821 avec le front oriental ; au nord la porte Dollée, qui a perdu son dernier étage ; et au sud la porte au Lait, située rue Torteron.

La tour des Beaux-Regards, qui domine d'environ quatre mètres le sol des jardins voisins, présente des murs d'1,50 m d'épaisseur, des mâchicoulis reposant sur des corbeaux à trois redans superposés et une bretèche ; elle comportait autrefois deux étages, mais seul l'un d'eux reste accessible et est percé de trois embrasures orientées pour couvrir le Pont de Vire, ses abords et l'ancien chemin de Saint-Lô à Avranches, en croisé de tir avec la tour de la Rose.

Une vue cavalière du « Vieux Saint-Lô » conservée dans la grande galerie du château de Torigni a été perdue dans l'incendie de 1944, mais certaines copies ont survécu, dont une huile sur toile reproduite en 1882 par Hippolyte Mariette et conservée au Musée d'art et d'histoire de Saint-Lô. Les vestiges des remparts sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 12 décembre 1945, et la poterne située rue de la Poterne - place des Beaux-Regards est inscrite par arrêté du 22 octobre 1937.

Un parcours de visite permet de suivre la muraille : la rue des Noyers longe trois tours, dont la tour circulaire de la Poudrière conservée en pleine hauteur et deux tours en fer à cheval arasées ; la porte Dollée, précédée de deux avants-tours, ouvre ensuite sur la ville ; en poursuivant par la rue de la Poterne on rencontre trois tours au pied du rocher, dont la tour des Beaux-Regards à l'éperon sud et une tour en fer à cheval au centre ; côté sud, la rue Torteron livre successivement une petite tour en demi-lune, une tour à éperon faisant office de bastion, puis, dans un décrochement de la muraille, la porte au Lait flanquée de deux grosses tours circulaires et protégée par une tête de pont ; la rue Havin présente deux tours circulaires arasées, et le front est, percé autrefois par la porte du Neuf-Bourg, a été détruit en 1821 ; enfin, sur le front ouest, une poterne est aujourd'hui murée.

Liens externes