Remparts de Vauban à Besançon dans le Doubs

Patrimoine classé Patrimoine urbain Patrimoine défensif Fortification de Vauban

Remparts de Vauban à Besançon

  • Quai Vauban
  • 25000 Besançon
Remparts de Vauban à Besançon
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Crédit photo : JGS25 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Remparts de Vauban (anciens) tels qu'ils sont délimités sur le plan annexé à arrêté : classement par arrêté du 28 octobre 1942 ; Les parties suivantes de l’enceinte urbaine : les vestiges enfouis de la contrescarpe de la tour bastionnée de Rivotte situés sur la parcelle 58 (section DK), les vestiges du rempart, même ceux enfouis, entre la tour bastionnée de la Rivotte et la tour bastionnée de Brégille, situés sur la parcelle n°11 (section AK), la partie du rempart entre le bastion du moulin Saint-Paul et les vestiges de la tour bastionnée Saint-Pierre, située 22 avenur Arthur-Gaulard, sur les parcelles n°16 et 67 (section AH), les vestiges de la tour bastionnée Saint-Pierre située rue Elisée Cusenier, sur la parcelle n°29 (section AE), les vestiges enfouis de la lunette de Bregille, situé sur la parcelle n°109 (section CX), le corps de garde est de Chamars du XVIIIe siècle, situé 2 avenue de la Gare d’Eau, sur la parcelle n°36 (section AR), l’ensemble des vestiges enfouis de la seconde ligne de remparts situés sous l’hôpital Saint-Jacques, sur la parcelle n°5 (section AV), 2 avenue de la Gare d’eau, parking du Département Doubs, 4 et 6 avenue de la Gare d’eau, sur les parcelles n°35, 44, 48 et 73 (section AR), le corps de garde nors de la porte d’Arènes, situé sur la parcelle n°164 (section AX), tels que délimités en rouge sur le plan annexé à l’arrêté : inscription par arrêté du 10 septembre 2019 ; Les parties suivantes de l ‘enceinte urbaine, tel que légendé sur le plan annexé à l’arrêté : Sur la rive gauche du Doubs : Le chemin de ronde s’étendant de la porte de Rivotte à la rue des Fusillés de la Résistance, situé faubourg Rivotte, sur la parcelle n° 42a et n° 42b, figurant au cadastre, section DK ; les vestiges enfouis de la contrescarpe de la tour bastionnée de Rivotte et le sol, situés faubourg Rivotte, dans les tréfonds de la parcelle n° 75, figurant au cadastre section AK, de la parcelle n° 107, figurant au cadastre section AK, de la parcelle n° 109, figurant au cadastre section DK, et de la parcelle n° 110, figurant au cadastre section DK, et sous l’avenue Arthur-Gaulard, sur le domaine public non cadastré, figurant au cadastre section DK ; les vestiges du rempart, même ceux enfouis, entre la tour bastionnée de Rivotte et la tour bastionnée de Bregille, ainsi que le sol situé à l’ouest des vestiges de ce rempart, situés 12 avenue Arthur-Gaulard, sur la parcelle n° 137 et dans les tréfonds de ladite parcelle, figurant au cadastre section AK, et dans le domaine public non cadastré sous l’avenue Arthur-Gaulard, figurant au cadastre section AK ; La partie du rempart située avenue Arthur-Gaulard, sur la parcelle n° 89, figurant au cadastre section AH, ainsi que ladite parcelle ; le chemin de halage situé sur le domaine public non cadastré, figurant au cadastre section AH, en contrebas des parcelles n° 16, n° 67, et n° 89 de cette section du cadastre, et sur le domaine public non cadastré situé entre le débouché de la rue de la République et le pont du même nom, figurant au cadastre à la limite entre les sections AH et AE ; les vestiges de la tour bastionnée Saint-Pierre, situés avenue Élisée-Cusenier, sur la parcelle n° 29, figurant au cadastre section AE ; Les remparts dérasés et les vestiges enfouis des anciens remparts, s’étendant depuis les vestiges de la tour bastionnée Saint-Pierre jusqu’au bastion du Saint-Esprit, partiellement situés sur la parcelle n° 29, figurant au cadastre section AE ; partiellement enfouis sous le débouché du pont Denfert-Rochereau, domaine public non cadastré, partiellement situés sur la parcelle n° 137, figurant au cadastre section AE, ainsi que le chemin de halage situé sur le domaine public non cadastré, en contrebas des parcelles n° 29 et n° 137 de la section AE du cadastre ; le bastion du Saint-Esprit, la casemate du flanc de Poitune, la casemate du flanc des Cordeliers, le rempart situé entre le bastion du Saint-Esprit et la casemate du flanc des Cordeliers et ses vestiges enfouis, ainsi que le chemin de halage, situé en contrebas de ce rempart, de ce bastion et de ces casemates, le tout situé quai Vauban sur le domaine public non cadastré, figurant au cadastre sections AD et AW ; les vestiges de casemate, situés rue Girod-de-Chantrans, figurant sur la parcelle n° 1 au cadastre section AV ; les vestiges enfouis de la seconde ligne de remparts et le sol de son ancien talus, situés sur le domaine public non cadastré, partiellement sur le chemin de halage, partiellement sous la parcelle n° 1 figurant au cadastre section AV, et partiellement sur le domaine public non cadastré, sous la rue Girod-de-Chantrans, entre les parcelles n° 1 et n° 5, le tout figurant au cadastre section AV ; les vestiges enfouis de la seconde ligne des remparts, le sol de leur ancien talus et les vestiges du pont de Chamars, situés partiellement sous l’avenue du 8-mai-1945, entre la parcelle n° 8 de la section Av et la parcelle n° 27 figurant au cadastre section AT, dans le domaine public non cadastré, partiellement sous la parcelle n° 27, figurant au cadastre section AT, et partiellement sous la voie Geneviève-de-Gaulle-Anthonioz, entre la parcelle n° 27, figurant au cadastre section AT, et la parcelle n° 5a de la section AT ; le corps de garde ouest de Chamars, situé sur la parcelle n° 27 figurant au cadastre section AT ; les vestiges enfouis de la porte Notre-Dame situés au débouché de la rue Charles-Nodier sur le faubourg Tarragnoz, figurant sur le domaine public non cadastré, sections AP et DM du cadastre ; le rempart, le fossé et la contrescarpe entre la rue Charles-Nodier et la tour Notre-Dame, portant la montée vers la rue du Chapitre, situés partiellement sur le domaine public non cadastré, section AP du cadastre et partiellement sur la parcelle n° 19, figurant au cadastre section DM ; Sur la rive droite du Doubs : les vestiges enfouis de la lunette de Bregille et le sol de ces vestiges, situés sous les parcelles n° 121 et n° 221, et sous le domaine public non cadastré, à l’intersection des avenues Édouard-Droz et de Chardonnet et de la sortie du pont de Bregille, figurant au cadastre section CX ; le corps de garde sud de la porte d’Arènes, situé 11 rue Marulaz, sur la parcelle n° 159, figurant au cadastre section AX : classement par arrêté du 16 avril 2025

Origine et histoire des remparts de Vauban

L'enceinte de Besançon, appelée couramment « remparts de Vauban », est un ancien ensemble de fortifications protégeant la ville entre l'Antiquité et la fin du XIXe siècle. Après la conquête française, Vauban reprend et complète les dispositions défensives : il élève une citadelle, double le front Royal par le front Saint-Étienne et remanie largement les fortifications entre 1675 et 1695. Il privilégie des bastions et, compte tenu du site, des tours bastionnées à étages de tir, ainsi que des ouvrages détachés comme lunettes et redoutes. Vauban refuse en revanche la fortification des collines de Chaudanne et de Bregille, jugées dangereuses si elles venaient à être prises par l'assaillant, mais il préconise des redoutes en avant des fronts, idée reprise plus tard par Le Michaud d'Arçon.

Sur la Boucle, Vauban remanie la muraille du XVIe siècle sur quelque 3 500 mètres, renforce ou transforme des tronçons en remparts bastionnés et aménage les quais sur des projets d'Isaac Robelin. Il remodèle la porte de Rivotte, construit une nouvelle porte Notre-Dame et conserve en la remaniant la tour Notre-Dame dite de Charles-Quint, ainsi que le chemin de ronde fortifié ponctué de tours. La défense de la boucle comprend de nombreux éléments : tours de Rivotte, de Bregille, de Saint-Pierre, des Cordeliers, du Marais et de Chamars, ainsi que bastions tels que le moulin Saint-Paul, du Saint-Esprit, du moulin de l'Archevêque, de la porte Notre-Dame et du moulin de la Ville, qui permettent l'isolement et, au besoin, l'inondation de la zone de Chamars.

Sur la rive droite, l'enceinte de Battant est entièrement repensée entre 1677 et 1692 selon le premier système de Vauban. L'ancienne enceinte médiévale est remplacée sauf trois ouvrages conservés et réaffectés : la tour de la Pelote, la tour de Montmart et la porte de Charmont. Le nouveau front bastionné en arc de cercle comporte notamment les bastions d'Arène, de Charmont, du Griffon (ou fort Griffon) et de Battant, complétés par des demi-lunes et des poternes, des casemates et des traverses protégeant les chemins couverts. Vauban applique au bastion Griffon le principe du fort réduit, en y ajoutant des casernements et des éléments de flanquement destinés à renforcer la défense sur ce front exposé.

Aux XVIIIe et XIXe siècles, l'enceinte subit de nombreuses modifications : déconstruction de l'arc de triomphe et de son corps de garde en 1776, création d'un chemin de halage en 1832, construction en 1831 de la gare d'eau avec corps de garde pour le chenal d'accès, suppression du rempart intérieur de Chamars en 1874, démolition de la lunette de Bregille en 1886, suppression des portes Malpas et Notre-Dame en 1893-94 et arasement de sections de remparts entre 1895 et 1897. Des aménagements urbains et routiers, ainsi que l'arrivée du chemin de fer, ont entraîné d'autres percements et remaniements des ouvrages.

Au XXe siècle les destructions et transformations se poursuivent : passages piétons ouverts dans les tourelles de la porte de Rivotte en 1893, élargissements de voirie, opérations liées au tramway qui ont temporairement dégagé en 2012 une section du rempart intérieur de Chamars et son pont de 1769. Les parties subsistantes de l'enceinte, les tours et quelques corps de garde rappellent l'ampleur de l'ouvrage d'origine.

Le patrimoine est majoritairement communal ; la ville entretient les remparts et met certaines tours à disposition d'associations ou de particuliers : la tour du Marais accueille des associations, la tour de Bregille abrite depuis les années 1980 un centre musical, la tour des Cordeliers sert à des expositions et concerts, et plusieurs tours, dont celle de Chamars, peuvent être visitées. Le fort Griffon appartient au conseil général depuis 1946 et a accueilli des institutions scolaires après restauration.

Plusieurs protections réglementaires ont été appliquées : les bâtiments du quai Vauban sont inscrits dès 1933, la tour de Bregille et des sections de remparts sont classées en 1942, la porte et la tour de Rivotte ainsi que la porte taillée le sont en 1944, et l'ensemble de l'enceinte urbaine fait l'objet d'une inscription en 2019. Ces mesures visent à préserver les vestiges d'un système défensif dont l'évolution illustre les transformations techniques et urbaines du site de Besançon du XVIIe au XIXe siècle.

Liens externes