Remparts de Vitré en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine urbain Patrimoine défensif Rempart

Remparts de Vitré

  • Rue Notre-Dame
  • 35500 Vitré
Remparts de Vitré
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Crédit photo : Pacoviande - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

XIIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

La partie de l'enceinte urbaine fortifiée, à savoir les ouvrages et vestiges à fonction défensive (tours, courtines, portes, barbacanes, etc.), en élévation ou enfouis, connus ou supposés, avec leurs sols d'implantation, correspondant à l'enceinte proprement dite, aux ouvrages avancés et aux anciens fossés. Cet ensemble, représenté sur le plan joint à l'arrêté : correspond d'une part aux terrains d'assiette, non cadastrés, des parties suivantes du domaine public : début de la rue du Val, promenade du Val (secteurs nord et est), début de la rue Notre-Dame et de la place de la République, rue de la Bridole, rue de la Borderie, fin des rues Du Guesclin, Garangeot et Baudrairie, promenade Saint-Yves, place et square Saint-Yves, fin de la rue d'Embas, place du Château, fin des rues du Château et Notre-Dame ; figure d'autre part au cadastre, section AB, parcelles n° 3, 389, 517, 516, 525, 40, 497, 535, 425, 564, 75, 414, 532, 530, 523, 395, 381, 382, 428, 374, 538, 540, 539, 502, 500 et 317 : inscription par arrêté du 15 janvier 2014 ; Les parties de l'enceinte urbaine fortifiée - à savoir les ouvrages et vestiges à fonction défensive (tours, courtines, portes, barbacanes, etc.), avec leurs sols d'implantation - figurant au cadastre section AB parcelles n° 4, 34, 36, 60, 61, 177, 178, 370, 373, 390, 501, 533, 536, 566, 572 et section BO parcelles n° 49 et 51, selon plans annexés à l'arrêtés : inscription par arrêté du 9 octobre 2024

Origine et histoire des remparts

L'enceinte urbaine fortifiée de Vitré a été érigée entre 1220 et 1240 pour protéger la ville ; ses fortifications du XIIIe siècle figurent parmi les mieux conservées de Bretagne. Conçue par André III, baron de Vitré, selon le modèle des remparts philippiens, elle englobe le château et le Vieil Bourg autour de l'église Notre‑Dame et occupe un éperon rocheux aux contours exploités pour la défense. L'enceinte couvre environ 8 hectares, s'étend sur 500 mètres de longueur pour 200 mètres de largeur, et comprenait une quinzaine de tours ainsi que trois portes principales et deux poternes. Les matériaux employés proviennent du site : moellons de schiste pour la majeure partie des maçonneries et grès beige pour les ressauts. Le creusement des fossés a permis d'extraire la pierre et d'aménager des douves profondes d'environ 12 mètres et larges de 20 mètres, vestiges encore perceptibles dans les sous-sols de la rue de la Borderie ; des sources et fontaines y alimentaient jadis les habitants des faubourgs. Avant le XIIIe siècle, l'agglomération était peu dense et aucune trame urbaine ne témoigne d'une enceinte antérieure. La construction de l'enceinte entraîna la démolition de vingt‑quatre maisons et le transfert des hôpitaux Saint‑Nicolas et Saint‑Yves vers le bourg du Rachapt. Les tours présentent des archères à embrasement simple et les portes s'ouvrent en sas équipés de vantaux, assommoirs ou herses. La tour de la Bridolle, qui flanquait la porte d'En‑Haut aujourd'hui disparue, est une tour circulaire en moellons schisteux, marquée à mi‑hauteur par un bandeau supportant les corbeaux des mâchicoulis ; elle est divisée en plusieurs étages, le dernier étant voûté en pierre. Aux XVe et XVIe siècles, les fortifications furent adaptées à l'artillerie : les courtines furent chemisées et rehaussées, des mâchicoulis et des boulevards en éperon furent ajoutés, et certaines tours reçurent des élévations pour pièces d'artillerie en fer à cheval. Au cours de la fin du XVIe siècle, la cité connut un siège qui provoqua la destruction et la reconstruction de tours à l'angle nord‑est, ainsi que la création d'un éperon et d'une contrescarpe en schiste encore visibles aujourd'hui le long de la rue de l'Éperon et de la promenade du Val. Au XIXe siècle, l'extension urbaine entraîna la suppression de nombreuses structures défensives : entre 1832 et 1846 la municipalité fit démolir les tours associées aux trois portes d'accès et le percement de voies dans le centre médiéval fit disparaître l'essentiel des remparts sud. La survie d'une partie importante de l'enceinte est en partie due à sa situation dans des zones peu favorables au développement. Classé comme site patrimonial remarquable en 1994, le centre historique et ses faubourgs bénéficient désormais d'une protection étatique stricte ; plusieurs éléments — notamment la tour des Prisonniers, la tour de la Bridolle et la porte d'Embas — avaient déjà un statut de protection avant l'inscription de l'ensemble de l'enceinte en 2014. Des découvertes et des restaurations récentes témoignent de l'intérêt porté au site : la tour des Claviers a été remise au jour en 1987 lors de travaux rue de la Borderie, la tour de la Bridolle a été restaurée et coiffée d'une toiture en poivrière en 2012, et des opérations de revalorisation et de rénovation ont été menées le long de la promenade du Val entre 2015 et 2020. Les interventions récentes comprennent également des matérialisations au sol des fondations des remparts disparus et des travaux de restauration dont les choix techniques (enduit de chaux, rejointoiement) ont donné des résultats contrastés selon les secteurs. Au plan fonctionnel, l'enceinte comportait trois portes principales — la porte d'En‑Haut à l'est, la porte d'En‑Bas à l'ouest et la porte Gâtesel au sud — ainsi que la poterne Saint‑Pierre, face à l'église Notre‑Dame, et une seconde poterne ouvrant sur le château.

Liens externes