Remparts Est à Monpazier en Dordogne

Remparts Est

  • 24540 Monpazier
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1600
1700
1800
1900
2000
1259
Traité de Paris
1284
Contrat de paréage
1285
Cession de terrains
1289
Ordre de construction
1650
Changement de nom
1770
Dégradation des remparts
1936
Inscription des portes
1961
Inscription des remparts
1991
Classement Grand site
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Tour (cad. A 266) : inscription par arrêté du 5 octobre 1961

Personnages clés

Édouard Ier Roi d'Angleterre ayant ordonné la fondation et la fortification de Monpazier.
Pierre Ier de Gontaut Seigneur de Biron, co-fondateur de la bastide de Monpazier.
Jean de Grailly Sénéchal responsable de la fondation de Monpazier.
Alphonse de Poitiers Fondateur de bastides voisines comme Villefranche-du-Périgord.
Pons de Salignac Évêque ayant décrit l'église et les fortifications de Monpazier.
Élysée Cerou Auteur ayant signalé des croix délimitant la commune sur le cadastre de 1845.

Origine et histoire

Les remparts de Monpazier ont protégé la bastide depuis sa fondation. Les fluctuations territoriales entre couronne de France et couronne d'Angleterre au XIIIe siècle expliquent en partie la politique de création de bastides dans la région : après le traité de Paris de 1259 et d'autres accords, les souverains cherchèrent à affirmer leur contrôle en fondant et en fortifiant des villes. Alphonse de Poitiers fonda Villefranche-du-Périgord en 1261 et Villeréal en 1267, tandis que le roi d'Angleterre fit édifier plusieurs bastides en Guyenne et en Périgord méridional. Des actes de donation, datés notamment de 1274 et de 1289, évoquent des projets de fondation autour de Monpazier ; un terrain appelé Pepicou est mentionné et un projet déclaré non exécuté en 1289. Le seigneur de Biron proposa ensuite des terres sur le Mons Pacerius, et Aymeri de Montferrand céda des vestiges de bâtiments au roi le 11 février 1285. Le contrat de paréage conclu le 7 janvier 1284 entre Pierre Ier de Gontaut, seigneur de Biron, et le roi-duc Édouard Ier fixa les conditions de la fondation, sous la responsabilité du sénéchal Jean de Grailly. La construction de la bastide progressa lentement : le 12 avril 1289 Édouard Ier enjoignit aux habitants d'achever leurs maisons sous peine d'une amende destinée à financer la clôture de la ville par une muraille et l'élévation de l'église, ce qui indique que les remparts et les fossés avaient déjà été entamés. Les archives décrivent une enceinte dotée de six portes principales et de deux petites portes ; les armoiries de la ville suggèrent trois portes au nord et trois au sud, la porte principale sud s'ouvrant au bout de la rue Notre‑Dame, les autres situées aux extrémités des rues Saint‑Jacques et Saint‑Michel (cette dernière renommée rue Saint‑Joseph après l'installation des Récollets en 1650), tandis que deux issues plus modestes occupaient les remparts est et ouest. Le front nord, plus exposé, était défendu par un moulin fortifié placé devant la courtine pour contrôler les voies de communication. L'ensemble fortifié comprenait huit tours‑portes, quatre tours d'angle et quatre tours rondes de flanquement, deux de ces tours rondes figurant encore sur le plan cadastral de 1845. Sur ce même cadastre, Élysée Cerou signale la présence de quatre croix délimitant la commune, indice possible d'une ancienne sauveté. L'évêque Pons de Salignac nota que l'église de Monpazier était « grande et propre » et que la ville, munie de murailles et de fossés, offrait un refuge sûr pour l'installation d'un chapitre. Au XVIIIe siècle les fortifications étaient délaissées : en 1770 on interdit aux habitants d'en prélever des pierres, mais en 1775 ces matériaux furent employés pour la construction de l'hôpital et de la Maison de charité. Trois portes subsistantes furent inscrites au titre des monuments historiques le 16 octobre 1936 ; les remparts Est ont été inscrits le 5 octobre 1961 et la bastide a été classée Grand site national en 1991 avec Biron et Capdrot.

Liens externes