Remparts et restes du château à Septème dans l'Isère

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Remparts et restes du château

  • 351 Route des Remparts
  • 38780 Septème
Château de Septème
Château de Septème
Château de Septème
Château de Septème
Château de Septème
Château de Septème
Château de Septème
Château de Septème
Château de Septème
Château de Septème
Château de Septème
Château de Septème
Château de Septème
Château de Septème
Crédit photo : Groumfy69 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Remparts, restes du château et du chemin de ronde de l'ancienne ville : classement par arrêté du 12 février 1942

Origine et histoire du Château de Septème

Le château de Septème, ancien château fort dressé sur une butte dominant le bourg de Septème (Isère, Auvergne-Rhône-Alpes), regroupe les vestiges d’un premier établissement du XIe siècle, d’une enceinte du XIIIe siècle et d’un massif castral remanié du XIVe au XVIe siècle. Les remparts, les restes du premier château et le chemin de ronde de l’ancienne ville sont classés au titre des Monuments historiques par arrêté du 12 février 1942 ; le château, la conciergerie et le parc sont inscrits par arrêté du 27 février 1947. Le site occupe l’emplacement d’un camp militaire romain établi le long de la voie de Vienne à Milan, à la « septième borne », origine du nom de Septème. Un château carré sans tour d’angle, attesté par une charte de 1066, s’élevait déjà au XIe siècle. Propriété de la famille de Beauvoir, il fait l’objet de divers engagements et transferts au cours du XIIIe siècle ; les sources diffèrent quant à un changement de main en 1249, certains historiens citant Philippe ou Pierre de Savoie, d’autres la maison de Savoie ou un achat effectué pour l’Église de Lyon. Les comtes de Savoie rendent hommage pour ce fief à l’archevêque de Lyon, et Philippe de Savoie se qualifie seigneur de Septème à partir de 1257. Par le traité de Paris de 1355, le château passe aux dauphins du Viennois. Sous les règnes des comtes Philippe Ier puis Amédée V, une enceinte d’environ un kilomètre, munie d’archères et d’un chemin de ronde, est élevée par le maître Jacques de Saint Georges ; un second donjon y est édifié. À l’intérieur de la basse-cour, une maison forte du XIIe siècle, à l’origine du château dit « moderne », est fortement remaniée aux XVe et XVIe siècles ; Louis Adhémar de Grignan y élève notamment la salle de garde et, en 1535, le donjon reçoit une galerie à arcades. La forteresse reste en usage jusqu’au milieu du XVIe siècle, puis tombe en ruine ; Charles IX et Catherine de Médicis y séjournent la nuit du 16 au 17 juillet 1564, et le château est mis en ruine pendant la Révolution. Sous l’Empire, la propriété revient au comte André d’Albon, maire de Lyon, et elle demeure dans sa descendance ; Anne Marie Claude d’Albon (1894-1982) introduit Septème dans la famille de Kergorlay par son mariage en 1917. Les actuels propriétaires, Blandine de Kergorlay et Benoît Deron, veillent depuis 2014 à la conservation et à la valorisation du site ; ils habitent le château avec leurs enfants et l’ouvrent largement au public en y organisant concerts, expositions et autres activités. Le médiéviste Bernard Demotz décrit le château sous la domination savoyarde comme un « Vincennes à la savoyarde ». L’enceinte, bien conservée et percée de portes et d’archères, enveloppe une imposante forteresse du XVe siècle au plan quadrangulaire irrégulier ; l’entrée nord conduit à l’emplacement de l’ancien village, aujourd’hui occupé par les communs. Autour d’une cour intérieure se disposent des logis flanqués de tours rondes et carrées, l’une d’elles formant un grand donjon. La maison forte du XIIe siècle a été complétée d’une tour ronde au XIVe siècle, reliée alors par une passerelle en bois, puis surélevée au XVIe siècle et dotée de loggias de style Renaissance. Au cœur de la cour subsiste un puits de plus de 60 mètres de profondeur. Les jardins, dessinés par Gabriel Luizet pour le comte Jacques d’Albon, comprennent côté sud un jardin à la française et, au-delà, un verger aménagé en partie sur les ruines du premier château ; ces espaces, créés au début du XXe siècle, font l’objet d’un pré-inventaire au titre des jardins remarquables. Dans les allées et sur les pelouses du parc, de nombreux paons se promènent en semi-liberté à l’intérieur de l’enceinte.

Liens externes