Remparts, tours et portes de la ville à Dinan en Côtes-d'Armor

Remparts, tours et portes de la ville

  • 22100 Dinan
Remparts, tours et portes de la ville
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Crédit photo : Luna04 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Remparts, tours et portes de la ville : classement par arrêté du 12 juillet 1886

Origine et histoire

Les remparts de Dinan forment une enceinte médiévale qui protégea la ville et s'étend aujourd'hui sur environ 2 650 mètres de périmètre pour une surface d'environ 30 hectares. Au XVe siècle, cette emprise en faisait la troisième place forte du duché de Bretagne, après Rennes et Nantes ; aujourd'hui, du fait de la disparition des murs de Rennes et Nantes, l'enceinte de Dinan est la plus vaste conservée en Bretagne et a été qualifiée par l'historien Xavier Barral i Altet d'« un des ensembles fortifiés parmi les plus exceptionnels de France ». La fête médiévale dite « Fête des remparts », créée en 1982, célèbre ce patrimoine tous les deux ans.

La ville se développe dès la première moitié du XIe siècle sur le bord oriental d'un plateau dominant la Rance, à un kilomètre environ en aval de l'abbaye Saint-Magloire de Léhon ; son site est naturellement défendu par des vallées escarpées à l'est et à l'ouest, des pentes méridionales moins raides mais dissuasives pour un assaillant, et au nord par une zone de forêt et de marécage qui ralentit les déplacements. Les remparts, édifiés à partir du XIIIe siècle par les seigneurs de la famille de Dinan puis repris par les ducs de Bretagne aux XIVe et XVe siècles, exploitent ces barrières naturelles et forment un quadrilatère irrégulier adapté aux escarpements des côtés est, sud et ouest.

L'origine défensive de Dinan remonte à une motte castrale dite « vieil chastel » ou « Château-Ganne », élevée au XIe siècle sur un promontoire au nord‑est de la ville et détruite vers 1170 ; aujourd'hui, seul le toponyme subsiste. En 1154 le géographe Al-Idrisi décrit Dinan comme une « ville ceinte de murs en pierres », description jugée excessive par certains historiens mais qui traduit l'existence d'ouvrages de fortification, probablement orientés vers le nord et le nord‑ouest.

Les remparts en place ont été lancés sous le duc Jean Ier après 1283 et poursuivis par ses successeurs au XIVe siècle, atteignant la configuration et l'emprise qui ne changèrent plus ensuite. Après la guerre de succession ducale (1341‑1379), le duc Jean IV fit élever un donjon, l'actuel château, construit avec le soin et les innovations architecturales de l'époque. Face à l'évolution de l'artillerie, les ducs modernisèrent ensuite l'enceinte : sous Pierre II furent édits la porte de l'Hôtellerie et trois tours, et sous François II une importante campagne de travaux, surtout entre 1476 et 1488, dota les quatre entrées d'ouvrages avancés et de boulevards, élargit les fossés en une grande douve doublée d'une contrescarpe et fit élever cinq importantes tours d'artillerie. Des mandements ducaux de 1476‑1477 et la fonction de capitaine de Jean II de Coëtquen (1476‑1481) témoignent de ces efforts.

Après 1488 la ville échappa aux sièges jusqu'à la fin du XVIe siècle, mais en 1585 le duc de Mercœur obtint le droit d'améliorer les fortifications ; il fit boucher les portes du Jerzual et du Guichet, fit creuser une galerie reliant le château à la tour de Coëtquen, renforça les boulevards et édifia des bastions et éperons pour protéger des points sensibles comme la tour Saint-Julien et la porte du Jerzual. En 1620 la porte Saint‑Louis fut percée entre les tours de Penthièvre et de Coëtquen par l'ingénieur royal Thomas Poussin, opération qui facilita l'accès à la route de Rennes et favorisa l'extension du quartier du Haut‑Bourgneuf ; l'ouvrage comportait un corps de garde démoli en 1791 et une niche qui abritait une pietà désormais conservée au musée de Dinan. La porte du Jerzual fut remise en service en 1642.

À partir du milieu du XVIIe siècle, Dinan perdit son rôle stratégique et servit notamment à la garde de prisonniers de guerre ; l'entretien des murailles fut alors souvent négligé, des parties furent converties en jardins et seules les portions affectées à la détention furent entretenues. Aux XVIIIe et XIXe siècles se produisirent des destructions pour des motifs de sécurité ou de circulation — parmi elles la tourelle Sainte‑Catherine, la tour du Bois‑Harouard et une grande section de l'enceinte lors de l'aménagement du Grand‑Chemin dans les années 1780, ainsi que la démolition de la porte de l'Hôtellerie en 1880 — mais l'usage carcéral de certaines structures et les premiers efforts de sauvegarde contribuèrent aussi à la conservation d'une partie importante des remparts, protégée en 1886.

Les dénominations des tours et des portes ont évolué au fil du temps et ont parfois été mal identifiées sur les cartes anciennes ; les noms aujourd'hui en usage se sont stabilisés depuis le XIXe siècle et la description topographique des ouvrages se fait classiquement dans le sens horaire à partir de la Tour ducale située au sud‑ouest.

Liens externes