Origine et histoire
Le château de Busséol, situé sur la commune de Busséol (Puy-de-Dôme), domine la Limagne depuis un dyke volcanique à près de 700 m d'altitude ; il est privé mais visitable et s'appuie sur les vestiges d'un castrum gallo-romain du IIe siècle. Le site est attesté dès 833, et un château féodal fut élevé au début du XIe siècle par Pierre et Étienne de Busséol, puis reconstruit en 1170 par Guillaume VIII, comte d'Auvergne. Rare exemple d'architecture romane militaire du XIIe siècle, il a conservé son caractère défensif : un corps de logis est cantonné d'un donjon et d'une tour crénelée, et une chapelle romane se trouve au pied de la demeure. Le château résista notamment au siège de Philippe Auguste en 1215, aux attaques du Prince noir pendant la guerre de Cent Ans et à l'assaut de Jean-Louis de La Rochefoucauld en 1589. Il appartint successivement aux comtes d'Auvergne, au pape Alexandre III, à Jean Stuart, à Blanche de Clermont, à Catherine de Médicis (qui y séjourna avec son fils Charles IX en 1566), à Charles d'Angoulême, puis à Louis XIII, à Louis XIV (qui le céda à Gilbert Simon de Frédeville) et, en 1789, à Jean-Baptiste de Mascon ; épargné par Richelieu, il fut habité jusqu'à la Révolution puis ruiné. Inscrit au titre des monuments historiques le 17 juillet 1926, il est depuis 1966 la propriété et l'objet de travaux de restauration de madame Houlier et de son fils Thierry, lauréats du prix « chef-d'œuvre en péril » en 1970 décerné par le ministère de la Culture.