Origine et histoire 
Le château Sainte-Marie, en ruines, se situe dans les Hautes-Pyrénées, sur la commune d’Esterre, bien qu’il soit souvent associé à Luz-Saint-Sauveur. Perché sur un éperon rocheux, il a longtemps joué un rôle stratégique pour la protection de la vallée et a servi de refuge pour la population. La tradition attribue sa construction au Xe siècle au comte de Bigorre Centule III, mais son origine semble plus ancienne et il aurait été occupé par les Arabes. Au cours du XIVe siècle, il fut largement reconstruit et occupé par les Anglais jusqu’en 1404, date à laquelle Jean II de Bourbon, aidé par les habitants de la vallée sous le commandement d’Aougé de Coufitte, mit fin à cette occupation. Progressivement abandonné, le site comportait autrefois une chapelle, le prieuré de Sainte-Marie ; cette chapelle, en ruine vers 1800, fut détruite et ses vestiges ont été inscrits aux monuments historiques en 1930. De nombreuses légendes entourent le château, dont une évocation d’une évasion d’Arsène Lupin par un tunnel. Des travaux de restauration engagés dans les années 1980 ont permis de sauver cet élément marquant de l’histoire locale ; jusque vers 1988 il était envahi par les ronces. Claude Massoure, alors président de la commission syndicale, a conclu un bail de trente ans avec la famille Fontobo, ce qui a favorisé la consolidation et l’éclairage du site jusqu’à l’expiration du bail en 2018. En juin 2019, la commune d’Esterre a acquis le château pour un euro symbolique. Ne subsistent aujourd’hui qu’une tour ronde et un donjon carré ; le site, à 630 mètres d’altitude, domine Luz-Saint-Sauveur, Esquièze-Sère et Esterre et offre un large panorama. L’enceinte, très étroite, témoigne d’une fonction à la fois militaire et seigneuriale. La tour carrée, au nord, est percée de meurtrières et couronnée de créneaux ; à la fin du XIXe siècle elle servait de grange et était en mauvais état, comme l’était alors le donjon rond.