Restes du château du Loir à Sars-et-Rosières dans le Nord

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Restes du château du Loir

  • A23
  • 59230 Sars-et-Rosières
Propriété privée

Patrimoine classé

Château du Loir (restes) (cad. A 647) : inscription par arrêté du 21 novembre 1969

Origine et histoire du Château du Loir

Le fief de la Rosière est cité au XIIIe siècle. Le château actuel a été bâti pour Louis Gossuin, seigneur du Quesnoy, au début du XVe siècle. Il est resté dans la même famille jusqu'en 1771, puis a été acquis par N.-J. du Buisson, ancien échevin de Douai. Le cadastre de 1830 montre le château, ses dépendances — notamment un grand bâtiment en équerre dans la basse-cour — et un système complexe de douves. Selon Duthilloeul (1844), C. J. Duthoit, gendre de du Buisson et propriétaire depuis 1810, fit remplacer les croisées ogivales par de grandes fenêtres ordinaires. En 1885, le comte Henri Duthoit devint propriétaire et entreprit d’importantes restaurations d’inspiration néomédiévale. D’après La Grange et d’Herbommez (1889), l’accès se faisait par une avenue d’environ cent mètres aboutissant à une tour carrée reconstruite ; à droite se trouvait une courtine au soubassement ancien, récemment crénelée, bordée par un fossé d’environ quatre mètres de large. La porte franchie, on entrait dans la basse-cour où subsistaient communs et logements, ainsi qu’un bâtiment neuf, d’aspect de grange, destiné aux remises et écuries. Un second fossé était franchi par un pont refait sur les bases d’un ouvrage plus ancien, donnant accès à une cour où se dressait un logis du XVIIIe siècle remanié au XXe siècle. Les douves entourant le château étaient franchies par un pont-levis. Le logis n’était pas décoré : dans le vestibule, un petit escalier pris dans l’épaisseur du mur conduisait à l’étage de soubassement, occupé par deux grandes pièces voûtées en berceau, tandis que les pièces aménagées dans les tourelles étaient couvertes de coupoles. Au 1er étage (rez-de-chaussée) la grande salle, de belles dimensions, ouvrait sur quatre petites pièces rondes aménagées dans les tourelles. Un escalier en vis, à droite de la porte d’entrée, desservait les étages ; le premier était affecté aux chambres et comprenait une prison située au‑dessus du vestibule, le second abritait une vaste salle probablement destinée aux défenseurs, puis venait la charpente, déjà dénaturée. Les tourelles étaient coiffées de toitures en poivrière et l’ensemble couvert en ardoise. Les travaux réalisés pour M. Duthoit entre 1885 et 1889 ont principalement porté sur le remplacement des baies par des fenêtres à meneaux et traverses, la substitution du linteau de la porte d’entrée, la reconstruction du porche-pigeonnier, des remises et écuries, d’un logement dans la basse-cour et du parapet du second pont. L. Lefèvre (1914) signale que le château, après avoir été vendu à M. Portier, gendre d’H. Duthoit, était retombé dans un état de délabrement comparable à celui constaté précédemment : château, remises, écuries et mobilier restaient à l’abandon et les plus belles pièces du mobilier avaient été vendues. Le château fut accidentellement incendié en 1919 et perdit planchers, charpentes et toitures, qui n’ont pas été reconstitués depuis.

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