Ruines du château à Léhon en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Ruines du château

  • 2-18 Route de Calorguen 
  • 22100 Léhon
Château de Léhon
Ruines du château
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Ruines du château
Crédit photo : Johan PELAY - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Les ruines du château, à savoir la motte castrale, les vestiges de la forteresse et les sols correspondant à son assiette constituant une réserve archéologique (cad. AE 133, 134) : inscription par arrêté du 9 novembre 2004

Origine et histoire du Château de Léhon

Le site de Léhon est mentionné dès 1034 et subit plusieurs destructions au XIe et XIIe siècles, notamment en 1034 par le duc de Bretagne et en 1065 par le duc de Normandie. Peu après l'an Mil, un vicomte de Dol s'installe sur la rive méridionale de l'ancien évêché d'Aleth et établit à Léhon le centre de sa seigneurie. Des châteaux successifs, en bois puis en pierre, font l'objet de reconstructions aux XIe et XIIe siècles, leurs matériaux étant parfois réemployés dans les phases ultérieures. L'édifice principal encore lisible aujourd'hui correspond à une forteresse élevée au second tiers du XIIIe siècle, réalisée selon les normes philippiennes héritées des aménagements royaux de la fin du XIIe siècle. De plan polygonal trapézoïdal, l'enceinte se compose de courtines flanquées d'une tour d'angle semi-circulaire et de tours intermédiaires en fer à cheval ; un donjon commandait autrefois la place, mais il a disparu. Au XIVe siècle, les travaux de remise en état après des sapes et des destructions entraînent le recul de la muraille sur une nouvelle assiette et la transformation de la tour nord-ouest en tour en fer à cheval ; la pointe de l'éperon occidental reçoit alors une puissante tour à fort talus qui joue le rôle de donjon d'angle. Les aménagements militaires n'intègrent pas l'arme à feu au XIVe siècle : les postes restent conçus pour l'arc et l'arbalète. Aux XVe et XVIe siècles, la forteresse est adaptée aux armes à feu par l'épaissement des soubassements, l'installation de talus de maçonnerie et de remblais intérieurs, l'élargissement d'anciennes meurtrières et la création de plates-formes à canon sur des fausses-braies. Progressivement délaissée au profit de Dinan, la place connaît un état de ruine et ses pierres sont reprises pour d'autres usages ; au XVIIe siècle et par la suite, elles servent notamment à la reconstruction de bâtiments conventuels ou à des réparations routières. En 1644, des donateurs religieux utilisent des pierres du site pour des travaux monastiques, ce qui entraîne la destruction partielle du donjon central. Le château est vendu comme bien national en 1791 ; des démolitions partielles sont effectuées au début du XIXe siècle pour la réparation d'un chemin. En 1873 une chapelle dédiée à saint Joseph est érigée sur l'emplacement du donjon, puis détruite au XXe siècle. Le site fait l'objet de premières protections et inscriptions au titre des monuments historiques dans la première moitié du XXe siècle, puis d'une restauration conduite à la fin des années 1990. Les ruines restaurées ont été réinscrites à l'inventaire des monuments historiques en 2004. Aujourd'hui, les vestiges permettent de lire la physionomie philippienne de la forteresse : plan trapézoïdal, flanquement par tours semi-circulaires et en fer à cheval, talus et épaissements liés aux adaptations pour l'artillerie, ainsi que les traces des aménagements d'accès et de défense sur le flanc oriental.

Liens externes