Ruines du château de Malengin à Montagne en Gironde

Ruines du château de Malengin

  • 33570 Montagne
Ruines du château de Malengin
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Ruines du château de Malengin
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Ruines du château de Malengin
Ruines du château de Malengin
Crédit photo : William Ellison - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Château de Malengin et sa chapelle (ruines) (cad. C 148) : inscription par arrêté du 13 mars 1978

Origine et histoire

Les ruines du château de Malengin, une maison forte du XIVe siècle située sur la commune de Montagne (Gironde), s’élèvent sur la pointe d’un promontoire rocheux. Des fragments de silex taillés montrent que le site était occupé depuis une époque ancienne. En 1330, Édouard III d’Angleterre autorisa Gaillard de Malengin à y faire construire une maison forte; au XIVe siècle encore, Aymeric de Malengin prête serment au prince de Galles en 1363. Les seigneurs de Malengin, comme beaucoup de la région, oscillèrent entre les partis anglais et français selon les circonstances. En 1420, les Bordelais assiégèrent le château et s’en emparèrent après avoir notamment employé une bombarde lançant des boulets de sept quintaux. La seigneurie passa dans la famille de Lur-Saluces par mariage en 1472; elle demeura dans cette maison jusqu’à une vente mentionnée ultérieurement. Vers 1678, des litiges portant sur les dépendances de la seigneurie entraînèrent l’abandon du château, qui commença alors à se dégrader; au XIXe siècle il était déjà en ruines. Le bâtiment a été inscrit au titre des monuments historiques le 13 mars 1978.

Le site est défini par son assiette rocheuse et par deux coupures successives creusées dans le rocher, qui isolent la pointe du promontoire du plateau. Ces fossés et la terre rejetée hors du creusement forment un vallum et dessinent une zone basse qui a abrité une vaste basse-cour; une chapelle, qui borde les fossés au nord, occupe la bande de terrain ainsi isolée et constitue la partie la mieux conservée des ruines. Datée de la fin du XVe siècle, la chapelle comprend deux travées voûtées dont les nervures reposent sur des colonnes à demi-engagées sans chapiteaux; les clefs et les formerets portent des écussons aux armes des Montferrand. Elle est éclairée au chevet par une grande fenêtre à meneaux flamboyants et, au sud, par une petite ouverture ogivale subtrilobée; la porte méridionale a été mutilée.

L’accès au château se faisait autrefois par des ponts franchissant les deux coupures, probablement en bois; la porte visible aujourd’hui dans la courtine date du XVIIe siècle et n’occupe vraisemblablement pas l’emplacement de l’entrée primitive. Un passage étroit, creusé sous le rocher et prolongé par des escaliers raides, servait d’accès secondaire : ce couloir débouche dans une tour et mène à la cour intérieure. Près de cette entrée se trouve une cave creusée dans le roc et soutenue par des piliers carrés. La cour est encombrée de décombres et de murs partiellement écroulés; on y remarque encore les soubassements des appartements et un puits peu visible.

Dans l’angle nord se dresse un donjon carré à ciel ouvert, daté du XIVe siècle, qui compte trois étages non voûtés au‑dessus du rez‑de‑chaussée de passage; il a été modifié au XVe siècle. À la base du donjon, une terrasse permettait de surveiller et de battre les fossés et d’appuyer un pont d’entrée. Les restaurations et adaptations liées à l’artillerie de la fin du Moyen Âge sont lisibles : certaines courtines ont été munies d’embrasures pour canons, une tour avancée au sud‑ouest commandait le vallon et l’entrée des fossés, et un bastion circulaire défendait l’accès des fossés par des embrasures au rez‑de‑chaussée et au premier étage. Malgré son caractère moins monumental que d’autres châteaux girondins, Malengin présente, par son donjon, ses bastions et ses dispositifs d’entrée, un intérêt archéologique et pittoresque notable.

Liens externes