Ruines du château de Melzéard à Paizay-le-Tort dans les Deux-Sèvres

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Ruines du château de Melzéard

  • D120
  • 79500 Paizay-le-Tort
Propriété privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

En totalité, le front sud du château constitué des tours du donjon, de la chapelle et du pigeonnier, ainsi que des murs qui les relient (cad. AI 449, 452 à 454) : inscription par arrêté du 22 avril 2004

Origine et histoire du Château de Melzéard

Le donjon et la tour transformée en chapelle datent du XVe siècle. Le soubassement d'une plus petite tour, à l'est du donjon, a été aménagé en chapelle entre le XVe et le XVIe siècle. D'autres tours renforçaient l'enceinte, contre laquelle s'appuyaient les bâtiments de communs et d'habitation, formant une cour rectangulaire ouverte à l'est. Le logis principal, rectangulaire et doté de tours carrées, est antérieur au XVIe siècle et a été réaménagé au XVIIe siècle et à la veille de la Révolution; sa façade principale s'ouvrait à l'est. Une aile en retour d'équerre reliait ce logis au donjon. Devant l'entrée principale se trouvait un pigeonnier construit avant la fin du XVIIe siècle. Entre 1780 et 1832, le corps de logis a été allongé vers le nord à la place d'une tour démolie et devenue pavillon; dans la même période, les communs reliant le logis au donjon et ceux à l'est de la cour ont été démolis, tandis que les communs du côté nord ont été prolongés vers l'est et qu'une orangeraie et une grange ont été édifiées dans le jardin. Une campagne de travaux a profondément remanié le domaine à la fin du XIXe siècle : l'ancien logis et une partie des dépendances ont été démolis et un nouveau logis accompagné de dépendances et d'un parc a été reconstruit sous la direction de l'architecte Ojam; certaines sources situent cette campagne en 1885, d'autres indiquent 1890. Le donjon a été bâti vers 1419 pour Pierre Frotier, sénéchal du Poitou, fils de Jean Frotier et petit-fils de Jeanne Ravart, dame de Melzéard. En 1452, le roi Charles VII lui octroya, par lettres patentes, le droit de haute, moyenne et basse justice. En 1470, Prégent Frotier vendit la seigneurie à Guyon de Puygirault, qui aménagea une chapelle dans une tourelle de l'enceinte. L'époque de construction du logis adjacent au donjon demeure inconnue mais peut être antérieure au XVIe siècle. Par alliances matrimoniales, le domaine passa au XVIIe siècle aux familles de Vernou de Bonneuil puis, par leurs descendants, aux Aubusson de la Feuillade et aux Levis Ventadour. En 1859, la propriété fut vendue à Louis Maire Emile Aymé de la Chevrelière, et à la fin du XIXe siècle son fils fit reconstruire le château par l'architecte Ojam. Dans le dernier quart du XXe siècle, les bâtiments dépendant du domaine furent vendus séparément. Un incendie en 1992 a endommagé le corps central et détruit sa toiture; selon d'autres sources, en février 1993 le château du XIXe siècle fut ravagé par un incendie puis vendu par lots.

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