Origine et histoire du Château de Rougemont
Les vestiges du château féodal de Rougemont sont un donjon médiéval en ruines situé à Rougemont (Côte‑d'Or), en Bourgogne‑Franche‑Comté. Le site occupe une motte irrégulière, en rebord de plateau, qui domine la RD 905 et la vallée de l'Armançon ; il se trouve à 850 m au sud‑est de Rougemont, au lieu‑dit « sous les tours », à la verticale du pont de Rougemont. L'édifice relève d'une architecture militaire de l'époque pré‑romane, peut‑être de la fin du XIe siècle, et présente une stéréotomie utilisant l'opus spicatum. En 1097, Eudes est vicomte de Rougemont ; en 1172 Guy de Nevers refuse l'hospitalité de son château au comte de Hainaut. En 1210, Hervé de Nevers échange son château de Grignon et ses dépendances contre celui de Rougemont, puis, en février 1244, Andreas de Rougemont accorde des droits de pâture à l'abbaye Saint‑Jean‑de‑Réome. En 1411, les Armagnacs occupent le château ; il est ensuite livré au pillage par le comte de Nevers. La motte domine de près de dix mètres un large fossé au nord et à l'ouest, tandis que son versant sud descend en pente douce vers l'Armançon. À l'angle nord‑est subsistent les vestiges d'une tour carrée : il ne reste que deux départs de retours d'angles et la façade nord, qui s'ouvre au second étage par trois grandes archères. Les faces est et ouest, à demi effondrées, comportent chacune une porte au niveau du premier étage, la face sud ayant complètement disparu. La moitié occidentale de la motte, aujourd'hui vide, semble avoir porté une tour identique à celle du nord‑est. La motte et le donjon sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 5 septembre 1996.