Ruines du château de Wasenbourg à Niederbronn-les-Bains dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Ruines du château de Wasenbourg

  • 5-35 Rue de la Chapelle
  • 67110 Niederbronn-les-Bains
Château du Wasenbourg
Ruines du château de Wasenbourg
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Ruines du château de Wasenbourg
Crédit photo : Auteur inconnu - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XIIIe siècle

Patrimoine classé

Château de Wasenbourg (ruines) : classement par arrêté du 6 décembre 1898

Origine et histoire du Château du Wasenbourg

Les ruines du château de Wasenbourg se dressent au cœur des Vosges du Nord, dans le département du Bas-Rhin, sur la colline du Reisberg à 432 mètres d'altitude, au-dessus de la ville de Niederbronn-les-Bains, entre Niederbronn et Oberbronn, et sont visibles depuis la route départementale 1062 entre Haguenau et Bitche. L'édifice, acquis par l'État d'Alsace-Lorraine en 1890, fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 6 décembre 1898. Le site a une longue occupation : à l'époque romaine, vers l'an 90, il servait d'observatoire (specula) à une unité de la VIIIe légion basée à Argentoratum, et un temple dédié à Mercure, avec sculptures et inscriptions, a été mis au jour. Trois piliers monolithiques appuyés contre le rocher dit Wachfels et une épaisse architrave portant des gravures latines illisibles ont été déplacés au XIXe siècle par Charles Matthis et ne correspondent pas au temple romain ; une épigraphe est visible sur un mur naturel du site. Une pierre gravée découverte au XVIIIe siècle et déposée à Strasbourg fut détruite lors de la guerre de 1870 ; le site romain aurait été abandonné après l'invasion des Huns en 451. Le nom Fasenburg apparaît dans des documents de 751 et le Wasenbourg est cité dès le VIIIe siècle, probablement comme un ouvrage en bois installé sur les assises du temple romain. Un document de 1273 évoque la reconstruction du château par l'évêque de Strasbourg, et l'édification médiévale est généralement située vers 1275, certains éléments renvoyant toutefois au XIVe siècle. La disposition comprenait une cour extérieure dédiée aux écuries, une cour intérieure pour les serviteurs et les réserves, et un accès par une porte cintrée à la salle des chevaliers, qui conserve une cheminée, deux bancs en grès, des fenêtres gothiques et une tête sculptée parmi les moellons. De nombreuses pierres portent des marques de tâcherons semblables à celles de la cathédrale de Strasbourg, ce qui a conduit à associer la maîtrise d'œuvre au probable auteur des travaux de la cathédrale. Le château fut géré par les nobles de Burne sous la protection des Lichtenberg, passa en 1480 aux Deux-Ponts-Bitche, devint inhabitable au XVIe siècle et appartint ensuite aux Hanau-Lichtenberg, qui le louèrent à différents baillis ; il revint après un procès aux Leiningen‑Westerburg en 1709, puis passa aux Hohenlohe-Bartenstein puis aux Strahlenheim. Endommagé lors de la guerre des paysans en 1525, il fut ensuite gravement saccagé à la fin du XVIIe siècle, en particulier en 1677 par les troupes du baron de Montclar et de Mélac chargées par Louis XIV. Goethe visita la ruine en 1770. Des fouilles conduites par Mehlis en 1899 ont permis de dégager un bas‑relief de Mercure et des fragments de tuiles et de poteries conservés au musée de Niederbronn ; des recherches menées par Ulrich en 1936 ont mis au jour des carreaux de poêle vernissés, un hochet, une louche en fer, un Strassburger Pfennig et une base circulaire de meule ou de silo datée des XVe–XVIe siècles, cette dernière ayant disparu lors des travaux de consolidation de 1975. Architecturale­ment, le mur-bouclier, haut d'environ 22 mètres et épais de 3,70 mètres, pouvait remplacer une tour et abriter un escalier intérieur ; une échauguette ouvre sur la cour intérieure. La grande fenêtre gothique composée de neuf lancettes et surmontée de sept rosaces, taillée dans un seul bloc de grès, donne sur la plaine d'Alsace et a été restaurée en 1909 ; chaque pierre montre encore les trous d'ancrage utilisés pour sa mise en place. Des travaux de consolidation et de restauration ont été entrepris récemment, la cheminée ayant reçu en 2009 des pierres neuves, mais la ruine, malgré son bon état relatif parmi celles des Vosges du Nord, nécessite des réparations conservatoires et un entretien régulier pour supprimer la végétation qui fragilise les maçonneries. Autour du site se développe une flore castrale mêlant la végétation acidiphile du grès vosgien et des espèces introduites ou favorisées par l'homme au fil des siècles ; parmi elles figurent le tilleul à grandes feuilles, des chénopodes, l'ortie dioïque, la pervenche, la primevère élevée et la renouée persicaire. Selon Henri Ulrich, la petite Eranthis hyemalis, dite « fleur des chevaliers », se serait maintenue depuis cinq siècles dans l'ancien jardin du château, légende qui illustre l'ancienneté des plantations autour du Wasenbourg.

Liens externes