Construction du château 1249 (≈ 1249)
Édification de l’édifice fortifié pour Simon V de Montfort.
1250
Dommages et réparations
Dommages et réparations 1250 (≈ 1250)
Révoltes en Gascogne endommagent l’entrée, réparations asymétriques.
1453
Reprise par Charles VII
Reprise par Charles VII 1453 (≈ 1453)
La forteresse est réintégrée au domaine français pendant la guerre de Cent Ans.
1500
Ruines notables
Ruines notables 1500 (≈ 1500)
Le château est déjà en ruines au début du XVIe siècle.
31 août 1938
Inscription historique
Inscription historique 31 août 1938 (≈ 1938)
Les vestiges sont inscrits au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Château des Quatre-Fils-Aymon (ruines) : inscription par arrêté du 31 août 1938
Personnages clés
Simon V de Montfort
Seigneur ayant ordonné la construction du château en 1249.
Charles VII
Roi de France ayant repris la forteresse en 1453.
Renaud
Héros légendaire de la chanson de geste, traditionnellement associé à la construction du donjon.
Origine et histoire
La colline rocheuse de Cubzac-les-Ponts, occupée d’abord comme oppidum puis par les Romains, accueille les vestiges du château des Quatre-Fils-Aymon, qui commandait la sortie de la Dordogne sur la Gironde et la route nord vers Bordeaux. La tradition locale attribue à Renaud, l’un des héros de la chanson de geste, la construction du donjon, mais les recherches historiques et archéologiques montrent que les ruines visibles aujourd’hui ne correspondent pas à ce château légendaire. Les études indiquent que l’édifice fortifié dont il subsiste la porte principale a été construit en 1249 pour Simon V de Montfort, alors seigneur du lieu, dans le cadre d’un projet de bastide associé à la fortification. Des récits médiévaux évoquent par ailleurs une prise du site en 1206 par le roi d’Angleterre, mais cette version est peu compatible avec les données archéologiques et la situation documentaire de l’époque. Vers 1250, des combats liés aux révoltes en Gascogne endommagèrent probablement l’entrée, entraînant des réparations qui expliquent l’asymétrie des deux tours. Les combats de la guerre de Cent Ans affectèrent aussi le site ; la forteresse fut reprise par Charles VII en 1453 et réintégrée au domaine français. À demi saccagé, le château servit encore de résidence seigneuriale avant d’être abandonné et partiellement utilisé comme carrière de pierres ; ses ruines étaient déjà notables au début du XVIe siècle. Il ne subsiste aujourd’hui que des fragments de l’enceinte et le châtelet d’entrée, composé de deux tours reliées par une grande arcade qui surmonte la porte. Le pont-levis s’appuyait contre un arc extérieur ; il était précédé d’un assommoir, d’une herse et des vantaux de la porte. Les deux tours, circulaires à l’extérieur et à section droite côté intérieur, présentent des caractères architecturaux comparables à des constructions datées de la région entre 1290 et 1310. Les vestiges font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 31 août 1938.