Site de l'ancien château à Wangen dans le Bas-Rhin

Site de l'ancien château

  • 67520 Wangen
Crédit photo : Auteur inconnuUnknown author - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Eléments subsistants de l'enceinte extérieure et du terrain archéologique correspondant (cad. D 185 à 187, 189, 190, 193 à 198, 200 à 203, 205, 206, 208, 325 à 329, 332, 333, 372, 373, 377, 400 à 404, 410, 415, 418, 419, 436, 448, 449) : inscription par arrêté du 3 décembre 1993

Origine et histoire

Du château démantelé ne subsistent que son empreinte en négatif au centre du village. Il se dressait sur la commune de Wangen, dans le département du Bas-Rhin en Alsace. Il semble dater du XIIIe siècle ; son existence est attestée dès la première moitié du XIVe siècle et il est cité en 1359 comme fief épiscopal. Le site a connu de multiples épisodes de violence : en 1375 la ville est occupée par les Anglais mais le château résiste ; en 1421 il est pris et pillé par les Strasbourgeois ; au XVe siècle il subit le passage et l’occupation des Armagnacs, et il est à nouveau l’objet de combats entre Strasbourg et ses adversaires. En 1514 les habitants s’emparèrent du château. En 1566 l’abbaye Saint‑Étienne de Strasbourg l’acheta à la famille de Wangen ; on ignore s’il y eut des transformations à cette époque. À cette date le château paraît déjà en ruine et ses fossés servaient de vivier. Les dernières pierres furent réemployées en 1750 pour la construction du Freihof et dispersées dans le village, marquant le démantèlement définitif du monument. Des documents d’archives de 1749 permettent de connaître la disposition exceptionnelle du site : le château était construit sur un plan octogonal avec, à l’origine, un donjon central entouré d’une enceinte octogonale et d’un fossé. À l’intérieur, contre le mur d’enceinte, se trouvaient les logements des valets et les étables. Plus tard, vraisemblablement au XVe siècle, des tours demi‑circulaires furent ajoutées au milieu de chaque pan de l’octogone et le donjon fut remplacé par l’une d’elles. Le fossé fut élargi (23 de largeur) et un second rang de fortifications, lui aussi d’un plan octogonal, fut édifié ; le diamètre total de l’ensemble atteignait 101 mètres. Les éléments subsistants de l’enceinte extérieure et le terrain archéologique correspondant font l’objet d’une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 3 décembre 1993.

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