Terrains de zone rouge à Vauquois dans la Meuse

Patrimoine classé Vestiges de la Guerre 14-18

Terrains de zone rouge à Vauquois

  • Le Bourg
  • 55270 Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
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Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Terrains de zone rouge à Vauquois
Crédit photo : TCY - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Terrains de zone rouge sur la butte, d'une contenance de 39ha 82a 47ca (cad. A 162 à 166, 167p, 168p, 169p, 170 à 172, 173p, 174p, 174p bis, 175, 176, 177p, 178p, 179 à 181, 182p, 183p, 184, 185p, 188p, 189p, 192p, 193p, 196p, 197p, 198p, 199p, 200p, 201p, 202p, 203p, 204p, 205p, 206p, 208p, 209p, 210p, 211p, 212p, 213p, 214p, 215, 216p, 217p, 218 à 221, 222p, 223p, 224 à 239, 248p, 250p, 254p, 255p, 305p, 305p bis, 306p, 307, 308, 310p, 311p, 312p, 313p, 314p, 315p, 316p, 317p, 318p, 319p, 320, 321p, 341p, 342p, 343p, 344, 345p, 346 à 350, 351p, 352p, 353p, 354p, 356 à 395, 396p, 397 à 510, 511p, 512, 513, 514p, 515p, 516 à 533, 534p, 535p, 536 à 541, 542p, 543 à 621, 636p, 637p, 638, 639, 640p, 654 à 673, 674p, 675p, 682p, 683 à 766, 767p, 768p, 769p, 770p, 771p, 772p, 773p, 774p, 775p, 776p, 777p, 778p, 788p, 789, 790p, 791 à 805, 806p, 824p, 825 à 837, 838p, 839p ; B 1p, 2p, 3p, 4, 5p, 11p, 12p, 13p, 14p, 15p, 108 à 110, 397p, 398p, 399p, 400p, 404p, 405p, 406p, 407p, 408p, 410p, 411p, 412p, 413p, 414p, 415p, 416p, 418p, 419p, 420p, 421p, 422p, 423p, 424p, 427p, 428p, 430p, 431p, 432p, 434p, 436p, 437p, 438p, 440p, 442p, 443p, 445p, 446p, 447p, 448p, 449p, 450p, 451p, 452p, 453p, 454p, 455p, 457p, 458p, 459p, 460p, 461p, 462p, 463p, 464p, 465p, 466p, 467p, 468p, 469p, 470p, 471p, 472p, 473p, 474p, 475p, 476p, 477p, 478p, 479p, 480p, 481p, 486p, 487p, 488p, 489p, 491p, 492p, 493p, 494p, 495p, 496p, 497p, 498p, 499p, 500p, 501, 502p, 503, 504, 505p, 506p, 507, 508, 509p, 510p, 511p, 512 à 517, 518p, 519p, 520p, 562p, 566p, 567p) : classement par arrêté du 22 septembre 1937

Origine et histoire des Terrains de zone rouge

Les terrains de zone rouge couvrent 39 hectares et comprennent la butte de Vauquois. La colline tomba aux mains des Allemands le 3 septembre 1914, qui la fortifièrent, tandis que les Français reprirent la moitié du plateau le 1er mars 1915. Jusqu'en septembre 1918 s'y succédèrent guerre des mines, bombardements et coups de main. Le site fut profondément raviné par les explosions ; plusieurs dizaines de kilomètres de galeries souterraines furent creusées et quelque 22 km subsistent au cœur de la butte. La butte de Vauquois fut un lieu majeur des combats de l'Argonne pendant la Première Guerre mondiale. En 1914, le village occupait le sommet à 290 mètres d'altitude, offrant un observatoire utile au réglage des tirs d'artillerie. À l'automne 1914, les Allemands transformèrent le village en véritable forteresse et Français et Allemands s'enterrèrent dans des tranchées au sommet. La butte fut bouleversée par plus de 500 explosions employant environ 1 000 tonnes d'explosifs, et le village fut totalement détruit. De février à mars 1915, les ruines furent âprement disputées ; le 31e régiment d'infanterie atteignit les ruines de l'église avant de devoir se replier à mi‑pente. Face à l'échec des assauts, la guerre des mines se développa comme alternative. Des galeries s'étageant sur plusieurs niveaux furent creusées, parfois jusqu'à cent mètres de profondeur, pour placer des charges sous les positions ennemies. La guerre des mines culmina en mai 1916 avec l'explosion d'une mine de 60 à 80 tonnes qui créa un immense entonnoir et causa la mort de 108 soldats français sans décider du sort du secteur. En mars 1918 la guerre de mines fut abandonnée, les troupes italiennes relevèrent les Français en mai 1918, un dernier coup de main eut lieu le 4 août 1918 et en septembre Américains et Français prirent définitivement la position. Aujourd'hui, le sommet de la butte se trouve à une quinzaine de mètres en dessous de son niveau de 1914 et le paysage reste couvert de cratères. Un monument érigé en 1925 rend hommage aux 10 000 combattants morts et disparus dans ces combats. Les terrains de zone rouge de 39 hectares sont classés monuments historiques depuis 1937 et le site est ouvert au public. Il constitue un témoignage de la violence des combats et de la « guerre des mines ». L'association des Amis de Vauquois et de sa région entretient et restaure le site et propose des visites guidées des souterrains le premier dimanche de chaque mois ou sur rendez‑vous pour des groupes. Le monument « Aux combattants et aux morts de Vauquois » fut édifié à l'initiative des amicales d'anciens combattants des 46e, 31e, 76e et 89e régiments d'infanterie pour honorer la mémoire des morts de la 10e division d'infanterie du 5e corps d'armée. Il fut achevé à l'emplacement de l'ancienne mairie à la fin de 1925. Le monument prend la forme d'une tour de pierres, ajourée à son sommet sur les quatre côtés, chaque ouverture étant barrée d'une épée sculptée, pointe en bas, en signe de paix. Au pied de la tour, un groupe sculpté représente deux soldats français en tenue de 1915, l'un veillant, appuyé sur son fusil et tenant une grenade, l'autre endormi dans la tranchée, au‑dessus des restes du marronnier mutilé par les obus. L'architecte est Édouard Monestès et la sculpture est l'œuvre du Sètois Marius Roussel, qui combattit à Vauquois dans le 31e régiment d'infanterie.

Liens externes