Tour de Hautefage-la-Tour dans le Lot-et-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour

Tour de Hautefage-la-Tour

  • Le Bourg
  • 47340 Hautefage-la-Tour
Tour de Hautefage-la-Tour
Tour de Hautefage-la-Tour
Tour de Hautefage-la-Tour
Tour de Hautefage-la-Tour
Tour de Hautefage-la-Tour
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Moyen Age

Patrimoine classé

Tour : classement par arrêté du 28 mai 1883

Origine et histoire de la Tour

La tour d'Hautefage, édifice isolé situé à Hautefage-la-Tour (Lot-et-Garonne), a été élevée pour servir de résidence aux évêques d'Agen de la famille della Rovere ; les armoiries de Leonardo Grosso della Rovere et d'Antonio della Rovere figurent sur la bâtisse. De plan hexagonal, elle ne fait pas partie d'un ouvrage défensif : elle est dépourvue de meurtrières et de pierres d'attente, et sa fonction est essentiellement résidentielle. Implantée à flanc de coteau, elle domine une vallée profonde et présente un niveau en dessous de la route ; l'ouverture la plus importante donne vers l'ouest. La tour comprend un rez-de-chaussée et trois étages, dont les divisions extérieures sont marquées par des cordons, et elle est coiffée d'un couronnement en bâtière. Une tourelle octogonale encastrée à l'angle sud-ouest abrite un escalier à vis de 122 marches. L'entrée, en plein cintre, est de style Renaissance et surmontée d'un fronton dont les ornements ont été mutilés ; une échauguette portée par quatre mâchicoulis surplombe la porte. À partir du second étage, les appuis se subdivisent et se terminent par des arcatures fleuronnées ; la plus haute, appuyée sur un massif rectangulaire, élève son clocheton jusqu'aux frises supérieures. Les baies varient selon les niveaux : le premier étage comporte deux fenêtres Renaissance à meneaux, le deuxième trois fenêtres à cintre brisé et tréflé, et le troisième s'ouvre par de larges baies sur toutes ses faces. À l'intérieur, les divisions d'origine des étages ont disparu. D'après la tradition, la construction n'aurait pas été achevée, et des traces de projectiles laissent aussi penser à des destructions. Dès le XVIIe siècle la tour sert de clocher à l'église Notre-Dame voisine ; lors d'une visite pastorale en 1668, l'évêque Claude Joly la décrit comme « grande et belle... imparfaite », comportant deux cloches. Considérée comme en partie ruinée au XIXe siècle, elle a fait l'objet de restaurations à partir de 1888 qui lui ont donné l'aspect actuel, avec balustrade et contreforts d'angle surmontés de pinacles, et une couverture conique d'ardoise ajoutée dans les années 1910. Classée au titre des monuments historiques en 1883, la tour a été transformée en château d'eau en 1957 par l'installation d'un réservoir en béton armé au troisième étage, utilisé jusqu'en 1974. Des travaux de consolidation ont suivi des chutes de pierres en 2007 : la couverture a été refaite, le réservoir démoli en 2013 et un plancher restitué, et les cloches replacées au troisième étage ; les planchers et les niveaux demeurent à réaménager.

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