Tour de la Madone de Villeneuve-Loubet dans les Alpes-Maritimes

Patrimoine classé Patrimoine défensif Tour Château fort

Tour de la Madone de Villeneuve-Loubet

  • 2075-2215 Route de Grasse 
  • 06270 Villeneuve-Loubet
Tour de la Madone de Villeneuve-Loubet
Tour de la Madone de Villeneuve-Loubet
Tour de la Madone de Villeneuve-Loubet
Tour de la Madone de Villeneuve-Loubet
Crédit photo : Pascal Perry - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1800
1900
2000
1113
Première mention de La Garde
1139
Attribution de la chapelle
1146
Attribution de l'église
1341
Actes de brigandage
XIIIe siècle
Construction du château
1367
Refuge des habitants
1391
Démolition partielle
1877
Restauration de la tour
14 décembre 1989
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Tour de la Madone (cad. A 78) : inscription par arrêté du 14 décembre 1989

Personnages clés

Féraud de Cabris Prieur ayant commis des actes de brigandage en 1341.
Robert d’Anjou Roi ayant demandé l’intervention pour s’emparer du château.
Marie Reine ayant ordonné la démolition partielle du château en 1391.
Henri Thomas Marquis de La Garde, mort sans descendance.
Pierre-Henri de Panisse-Passis Propriétaire ayant restauré la tour en 1877.

Origine et histoire de la Tour de la Madone

La tour de la Madone est le donjon de l’ancien château fort de La Garde, construit au XIIIe siècle à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes, Provence‑Alpes‑Côte d’Azur). Inscrite au titre des monuments historiques le 14 décembre 1989, elle se dresse au sommet d’une colline appelée Jas de Madame, à environ 2 km du village, sur la route de Grasse. Le lieu de La Garde est nommé pour la première fois en 1113 ; on y voit probablement une occupation romaine et la formation d’un castrum. Deux églises existaient alors : l’une, dédiée à la Trinité, devint la chapelle du castrum et fut attribuée à l’évêque d’Antibes en 1139 ; l’autre, dédiée à saint Martin, fut attribuée à l’abbaye de Lérins en 1146. Le château, édifié dans la première moitié du XIIIe siècle, était entouré d’un village doté d’une église. En 1341 le prieur Féraud de Cabris se livra à des actes de brigandage, assiégea et incendia Draguignan ; le roi Robert d’Anjou demanda successivement l’intervention des communautés de Grasse puis de Saint‑Paul pour s’emparer du château, qui était alors tenu par un moine devenu pillard. En 1367, face aux troubles, les États de Provence invitèrent les habitants à se retirer dans les châteaux ; les habitants de Biot vinrent se réfugier à La Garde. En septembre 1391 la reine Marie ordonna la démolition du lieu dit « de Garde » ; l’ordre fut exécuté le mois suivant par des habitants de Cannes et de Mougins, à l’exception de la tour, qui résista, tandis que le village autour du château fut détruit. Henri Thomas, marquis de La Garde, mourut sans descendance ; en 1742 ses biens passèrent à la famille Mark‑Tripoli de Panisse‑Passis, propriétaire du château de Villeneuve‑Loubet. La tour fut réparée en 1877 par Pierre‑Henri de Panisse‑Passis (1837‑1911) et une statue de la Vierge y fut installée au XIXe siècle. Le donjon a une forme pentagonale et mesure 14 mètres de haut, sa pointe étant dirigée vers le côté d’une attaque possible. Il présente trois types d’appareil sur sa hauteur, et sa forme pentagonale se retrouve dans le donjon du château de Villeneuve‑Loubet, construit en 1231‑1234.

Liens externes