Origine et histoire
Situé à Soupir dans l’Aisne, le site du château occupe l’emplacement d’un ancien château fort en bois mentionné au IXe siècle. Devenu manoir au XVIe siècle, il a été rebâti au XIXe siècle et remanié dans un style Renaissance par Pauline Plé, propriétaire à partir de 1873, qui conserva deux tours en pierre issues de la forteresse médiévale. Après le décès de Mme Plé en 1902, la propriété fut acquise en 1906 par Marie Georget, dite Mary Boursin, qui fit construire peu après l’arc de triomphe aujourd’hui daté de 1908 et orné de figures liées à la chasse. Le domaine comprenait alors château, parc, jardin, grilles et portail ; il ne subsiste aujourd’hui que le portail monumental. Le parc, dessiné par le paysagiste Édouard Redon, conserve le tracé du grand canal dont la tête est formée d’une île vraisemblablement aménagée à la fin du XIXe ou au début du XXe siècle ; une tour en brique s’y élève et l’accès se fait par un pont en rocaille de béton. Transformé en hôpital militaire au début de la Première Guerre mondiale, le château fut incendié en novembre 1914 puis atteint par des tirs d’artillerie ; la grille d’entrée a été endommagée pendant le conflit (1914–1918). Dès début 1915, le conservateur du musée de Nevers, assisté de soldats, fut chargé de sauver le maximum d’œuvres dans les ruines. Après la guerre, le village et le château furent en grande partie anéantis ; les propriétaires vendirent les ruines et 454 hectares de terres, rachetés par une société agricole qui transforma le site en champs, détruisant les vestiges restants. Le château fut ensuite démantelé en 1926. Le site des vestiges du château de Soupir a été inscrit au titre des monuments historiques en 2007.