Origine et histoire de l'Église Saint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste est d'origine romane, caractérisée par un chevet plat en moyen appareil régulier. Les sources la mentionnent au début du XIIIe siècle, mais sa construction remonterait probablement au siècle précédent. La nef unique, sans doute très courte à l'origine, a été rebâtie au XIIIe siècle, ainsi que le clocher-mur et le portail occidental. Deux collatéraux ou chapelles ont été ajoutés au tournant des XVe et XVIe siècles. L'édifice est dominé par un clocher-mur occidental très aigu, doté d'abat-sons en appentis, et présente une tourelle d'escalier établie à l'angle de la façade ; le presbytère est imbriqué dans le bâtiment. La peinture intérieure réalisée en 1942-1943 comprend un faux marbre soulignant les éléments architecturaux, un chemin de croix déroulé tout autour de l'édifice, une grande représentation de la Vierge au cœur de la forêt landaise sur le mur oriental du collatéral et un Agneau pascal en gloire sur le mur du chœur ; le chœur reçoit un décor d'inspiration plus naïve. L'ensemble réunit les caractéristiques des églises rurales du Gabardan : nef prolongeant exactement le chevet, clocher-mur très aigu avec abat-sons en appentis, tourelle d'escalier en façade et presbytère imbriqué. Un rapport d'enquête de 1546 décrit l'église comme « bien et honorablement bastie », avec ses chapelles voûtées en pierre, un bon clocher et des cloches pourvues d'une vis de pierre, une maison pour le curé, un porche ou promenoir neuf non couvert et un cimetière clos de murailles, n'exigeant d'après le rapport que la couverture du porche. L'édifice connut peu de modifications jusqu'au XIXe siècle. En 1842, Mgr Lannéluc, lors d'une visite pastorale, le jugea délabré et imposa des réparations — déblaiement des terres autour des murs, réfection partielle de la toiture, du clocher et du porche, consolidation des murs et agrandissement des fenêtres — sous peine d'interdiction du culte. Malgré ces travaux, l'effondrement de la voûte d'ogives du collatéral sud, encore en place en 1906, entraîna la ruine de ce corps de bâtiment dans la première moitié du XXe siècle ; ses deux arcades furent alors murées et les vestiges de ses murs laissés à l'abandon, visibles aujourd'hui. Dès le XIIIe siècle, la nef était prolongée à l'ouest par un bâtiment à étage en pierre de taille, devenu presbytère au fil du temps ; quelques vestiges subsistent du côté nord, près du porche. L'ancien presbytère, visible sur le cadastre de 1823, a probablement été reconstruit au XIXe siècle. L'ensemble constitué par l'église et l'ancien presbytère a été restauré en 1999.