Porte romaine de Bons dans l'Isère

Porte romaine de Bons

  • 38860 aux Deux Alpes
Porte romaine de Bons
Porte romaine de Bons
Crédit photo : Henri Ferrand (1853–1926) Descriptiongéographe, av - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Antiquité

Patrimoine classé

La porte romaine en totalité, y compris la portion de rocher dans laquelle elle est taillée, sur une hauteur totale de dix mètres, et les vestiges de la voie romaine situés sur l'ancien chemin des romains à Bons et sur les parcelles qui encadrent cette portion du chemin communal (cad. B 2546, 2548, 2622, 251) : inscription par arrêté du 18 avril 2014

Origine et histoire

La porte romaine de Bons est un site archéologique situé en Isère, sur la commune des Deux Alpes, dans les gorges de l'Infernet, en contrebas du hameau de Bons. L'ouvrage, en partie taillé dans des schistes chloriteux sur la paroi qui domine le cours de la Romanche, présente une arche étroite surmontée d'une voûte de profil elliptique. Il se trouve à mi‑hauteur de la vallée de la Romanche, sur sa rive gauche, le long de l'itinéraire antique reliant Cularo (Grenoble) à Brigantio (Briançon), à mi‑chemin entre les deux villes. La porte apparaît comme un aménagement de l'Antiquité, bien que son origine ait été discutée et parfois attribuée à la Renaissance ; la porte de Donnas, comparable, est datée de l'époque julio‑claudienne. Représentée intacte sur une gravure de 1660, elle s'est partiellement effondrée au milieu du XVIIIe siècle. Inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 18 avril 2014, elle fait l'objet d'études archéologiques. L'arche est en partie creusée dans le rocher et en partie maçonnée ; elle est haute de 4,05 m, longue de 3,50 m et large de 3,15 m, tandis que la voie qui la traverse n'a qu'une largeur utile de 2,45 m en raison de banquettes latérales. La chaussée est creusée de deux ornières parallèles espacées de 1,46 m ; ces rainures, volontairement et soigneusement taillées dans la roche, ne résultent pas d'un simple effacement par le passage des roues. Plusieurs auteurs soulignent l'analogie avec la porte de Donnas, mais la fonction exacte de l'ouvrage reste discutée : porte fortifiée — des traces de herse ont été évoquées —, tunnel routier, arc de triomphe ou monument commémoratif ont tous été proposés. De part et d'autre de l'arche, d'autres portions de la voie romaine ont été identifiées, constituant un ensemble cohérent le long d'une longue section de la voie du Lautaret.

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