Fortifications à Maubeuge dans le Nord

Fortifications

  • 59600 Maubeuge
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Crédit photo : Havang(nl) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVIIe siècle

Patrimoine classé

Les bâtiments et fortifications de la Porte de Mons, indiqués par une teinte rose sur le plan annexé à l'arrêté et délimités : au nord par la limite des terrains militaires, au sud par une ligne AB d'environ 60m.50 passant par la façade sud du grand bâtiment, au sud-est et au sud-ouest par des lignes BC et AE passant par l'angle du mur de la contrescarpe du fossé extérieur de la demi-lune : classement par arrêté du 17 janvier 1924 - L'ensemble des vestiges des anciennes fortifications au nord de la Sambre et comprenant les portes, les ouvrages, les fossés, les murs d'escarpe et de contrescarpe : classement par arrêté du 21 octobre 1947

Origine et histoire

Maubeuge, ville frontière sur la Sambre, a été entourée par Vauban d’une imposante enceinte bastionnée dont les travaux, conduits entre 1679 et 1685, aboutissent en 1685 ; la place comprend les portes de Mons, de Bavai, de France et des Poilus, cette dernière percée pendant l’occupation allemande. Des redoutes ont été construites entre 1790 et 1792 et l’enceinte a fait l’objet de modifications entre 1792 et 1847. L’ensemble a protégé la ville du Moyen Âge au XXe siècle. Dès la première moitié du XIIe siècle est signalé un château comtal ; le comte Bauduin fait édifier une première enceinte en 1167. Une seconde muraille, élevée au milieu du XIVe siècle, comporte six portes et vingt-deux tours et protège une superficie deux fois plus grande que celle couverte par Vauban au XVIIe siècle. Le château comtal, incendié en 1396, n’est pas reconstruit car la seconde enceinte est jugée suffisante ; la ville est également protégée par l’enceinte du Chapitre Sainte-Aldegonde. Après le traité de Nimègue en 1678, Maubeuge, désormais française, est intégrée par Vauban dans le Pré carré, en première ligne face à Mons et à la forteresse de Charleroi. Contrairement à d’autres places voisines, l’enceinte médiévale n’avait pas été modernisée pour l’artillerie ; Louis XIV confie donc à Vauban sa refonte. Pour réaliser les travaux, 8 000 ouvriers sont recrutés parmi les paysans de la région et en Italie ; Vauban fait raser l’enceinte médiévale et la remplace par un système bastionné, ce qui entraîne la destruction d’une partie de la ville, la nouvelle enceinte étant volontairement moins exposée en raison de l’escarpement du terrain. La première ligne bastionnée comprend sept bastions, dans l’ordre horaire : les bastions des Capucins, de la Croix, de Falize, de Sambre, d’Avesnes, des Jésuites et de Bavay ; tous sont pourvus d’orillons et surmontés d’un cavalier. Les bastions de Falize et des Jésuites, jouxtant la Sambre, présentent un flanc à deux niveaux avec une place basse et une place haute pour tenir compte des différences de niveau ; certains bastions comportent des poternes dans le flanc de l’orillon. L’enceinte est percée de deux portes principales, la porte de Mons au nord et la porte d’Avesnes au sud-ouest. Trois courtines sont protégées par des tenailles brisées, et la tenaille dite 15 protège la courtine 7-8 ; la porte d’entrée des eaux de la Sambre dans la ville est simple et dotée d’une écluse, et la sortie des eaux à la courtine 1-3 est protégée par un ouvrage analogue identifié 10-11. Plusieurs courtines sont défendues par des demi-lunes — celles de Mons, de la Croix, d’Avesnes et de Bavay — certaines d’entre elles étant dotées d’un réduit séparé par un fossé (sec ou en eau) avec corps de garde et mur percé d’embrasures. Des caponnières, aménagées au fond des fossés, relient certaines demi-lunes à l’enceinte principale pour permettre la sortie des défenseurs par des poternes situées dans les courtines, les flancs des orillons ou les tenailles, comme c’est le cas à la porte de Mons. La ligne extérieure est constituée d’un glacis englobant la place, complété par des traverses munies d’un parapet et d’une banquette disposées à travers les chemins couverts pour protéger les défenseurs des tirs en enfilade et former des retranchements. La Sambre traverse la ville d’ouest en est : elle pénètre par la courtine 7-8, dont la tenaille possède une écluse, et ressort à l’est par la courtine 1-3 en contournant l’ouvrage extérieur 10-11 ; la zone située au sud de la Sambre, la plus basse de l’enceinte, est inondable si besoin. Le ruisseau de la Pisselotte, venant du nord-est, entre dans la ville par la courtine 4-5 entre les bastions de la Croix et des Capucins puis se jette dans la Sambre ; son débit est contrôlé en amont par un pont-écluse devant la courtine 4-5, protégé par la lunette de la Pisselotte, dite aussi redoute du marais des Capucins, qui peut servir à inonder l’avant de la courtine dans cette zone naturellement marécageuse. Pendant la guerre de Succession d’Espagne, la menace directe sur la place conduit à l’aménagement d’un camp retranché de 55 hectares et à l’ajout de deux lunettes munies de glacis devant les bastions de la Croix et des Jésuites ; une manufacture d’armes est également ouverte en 1701. En 1836, la lunette de l’Étang est agrandie en englobant l’ancienne tenaille de l’Étang, la porte d’eau de la tenaille est désaffectée et le cours de la Pisselotte est dévié le long des faces de la demi-lune pour passer ensuite à travers les deux batardeaux flanquant l’ancienne tenaille. Aujourd’hui, les fortifications sur la rive gauche de la Sambre sont en grande partie préservées, notamment les bastions des Jésuites, de Bavay, des Capucins, de la Croix et de Falize ainsi que la porte de Mons, à l’exception des deux lunettes ajoutées au XVIIIe siècle. Le pavillon de la porte de Mons abrite l’office de tourisme, le corps de garde de la demi-lune accueille le Musée du corps de garde de l’association Renaissance Vauban, et diverses campagnes de rénovation menées dans les années 2000 ont permis notamment de restaurer le réduit de la demi-lune de Mons dans son état d’origine. Les bâtiments et fortifications de la porte de Mons sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du 17 janvier 1924 ; le reste des fortifications l’est par arrêté du 21 octobre 1947.

Liens externes