Château des ducs de Bourgogne, dit château de Vieil-Hesdin dans le Pas-de-Calais

Château des ducs de Bourgogne, dit château de Vieil-Hesdin

  • 62770 au Parcq
Propriété privée

Période

XIe siècle, XIIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Comme réserve archéologique, les vestiges du château, en totalité (cad. ZC 36 à 38) : inscription par arrêté du 29 juillet 2005

Origine et histoire

Le château de Vieil-Hesdin, initialement élevé au XIe siècle à Hesdin (aujourd’hui Vieil-Hesdin), formait un pentagone cantonné de cinq tours et couvrait environ cinq hectares, avec un donjon au centre. Il appartint aux seigneurs d’Hesdin jusqu’en 1119, puis aux comtes de Flandre (1119-1180), aux rois de France (1180-1237) et enfin aux comtes d’Artois. L’édifice connut des transformations à la fin du XIIIe siècle et, à partir de 1391, Philippe le Hardi le transforma en résidence princière où l’on rechercha confort et luxe. Le château fut entouré d’un vaste parc à la fois de chasse et d’agrément, complété d’un manoir au bord de la Ternoise appelé le Manage, d’un pavillon sur pilotis dit pavillon du Marais ou pavillon des Fontaines, et de deux loges. Robert II d’Artois contribua à l’agrandissement du parc, qui comprenait collines boisées, vignes, vergers et jardins d’agrément autour des différents bâtiments. Ce parc était surtout renommé pour ses automates, dits « engins », et pour diverses curiosités : cadran solaire, miroir déformant, ménagerie, labyrinthe et roulotte. Jusqu’en 1553 le château accueillit de nombreux hôtes et événements, parmi lesquels le mariage de Philippe le Bon et d’Isabelle de Portugal. La décoration mettait en scène l’appartenance comtale à la famille royale : Robert II d’Artois commanda une statue de Louis IX pour la chapelle, et Mahaut d’Artois fit peindre des écus armoriés et des fleurs de lys et installer des têtes en plâtre des rois de France dans sa chambre. Le site subit plusieurs dommages au cours du Moyen Âge (1313, 1350, 1355) et fut finalement rasé en 1553 par Charles Quint, qui fit également raser la ville pour en reconstruire une nouvelle. Les ruines furent redécouvertes et fouillées par l’architecte Clovis Normand en 1858. Les vestiges correspondant à l’emplacement du château, sur la commune du Parcq (Pas-de-Calais), sont aujourd’hui préservés et inscrits comme réserve archéologique au titre des monuments historiques par arrêté du 29 juillet 2005.

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