Bassin de radoub à Toulouse en Haute-Garonne

Bassin de radoub

  • 31400 Toulouse
Bassin de radoub
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Bassin de radoub
Bassin de radoub
Bassin de radoub
Bassin de radoub
Bassin de radoub
Crédit photo : MathieuMD - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1800
1900
2000
1834-1840
Construction du bassin
1841
Construction du hangar
XXe siècle
Modification de la forme sud
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Bassin du radoub, comprenant le hangar couvert de 1843, la gare couverte de 1855 et le bassin lui-même (cad. AD 598) : inscription par arrêté du 8 août 1989

Personnages clés

Urbain Maguès Ingénieur responsable de la construction du bassin de radoub.

Origine et histoire

Le bassin de radoub de Toulouse, situé 65 allée des Demoiselles (Haute-Garonne), accueille depuis le XIXe siècle les bateaux du canal du Midi nécessitant réparation. Les chantiers, réalisés entre 1834 et 1840 par Urbain Maguès, étaient d’abord implantés sur les bords du port Saint‑Étienne puis au port Saint‑Sauveur, où ils gênèrent le trafic ; pour désengorger le port on construisit quatre cales et des ateliers en haut de l’allée des Demoiselles. L’ensemble s’organise autour d’un bassin central, ou gare d’eau, relié au canal par un passage surmonté d’un pont roulant, et de part et d’autre se disposent les « formes » de radoub. Ces formes, au nombre de quatre à l’origine, fonctionnaient avec des batardeaux flottants à poutrelles pour laisser entrer l’eau, puis avec des bateaux‑portes ; trois d’entre elles subsistent, la forme sud ayant été recreusée au XXe siècle. En 1841 fut édifié un grand hangar de 30 m, ouvert par des arcades pour couvrir une forme et permettre le travail par tous les temps ; sa charpente à arbalétriers courbes, à la Philibert Delorme, est aujourd’hui couverte en tuiles mécaniques alors qu’elle semble avoir été initialement en zinc. Un vaste bassin couvert, construit dans la seconde moitié du XIXe siècle contre le mur de clôture longeant le canal et destiné au stationnement des bateaux, a ensuite été transformé en cale sèche. Les logements des deux maîtres, ainsi que les ateliers et les magasins, s’articulent de part et d’autre du portail ouvrant sur l’allée des Demoiselles, témoignant de la gestion par deux constructeurs. Aujourd’hui, sous les voûtes en carène, des ouvriers des Voies navigables de France fabriquent le matériel d’entretien du canal. Les cales ne sont ouvertes au public qu’à l’occasion des Journées du patrimoine, mais le site reste emblématique de l’activité fluviale toulousaine et unique sur le canal du Midi, de Sète à Bordeaux.

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