Château de Coulonges-sur-l'Autize dans les Deux-Sèvres

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Coulonges-sur-l'Autize

  • Le Bourg
  • 79160 Coulonges-sur-l'Autize
Château de Coulonges-sur-lAutize
Château de Coulonges-sur-lAutize
Château de Coulonges-sur-lAutize
Château de Coulonges-sur-lAutize
Château de Coulonges-sur-lAutize
Château de Coulonges-sur-lAutize
Crédit photo : Stendy - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIe siècle
Château initial
Années 1540
Début de la construction
XVe siècle
Autorisation de rebâtir
Milieu du XVIe siècle
Achèvement du château
XVIIIe siècle
Pillage et démolition
XIXe siècle
Sauvetage des éléments décoratifs
1933
Acquisition par la mairie
1993
Inscription des vestiges
1994
Classement du monument
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Vestiges de la galerie sud, contenus dans l'entrepôt de l'actuelle droguerie, ainsi que ceux du pavillon d'angle (cad. AT 55) : inscription par arrêté du 7 juin 1993 ; Château (cad. AT 385) ; sol de l'ancienne emprise du château, sur la place du château (cad. non cadastré, domaine public) : classement par arrêté du 29 avril 1994

Personnages clés

Geofroy d'Estissac Évêque de Maillezais, initiateur de la construction du château.
Louis d'Estissac Responsable de l'achèvement de la construction du château.
Liénard de la Réaux Architecte régional ayant signé l'un des édifices somptueux de la Renaissance locale.
Octave de Rochebrune Graveur et mécène ayant sauvé des éléments du décor sculpté du château.

Origine et histoire du Château de Coulonges-sur-l'Autize

Le château de Coulonges-sur-l'Autize, de style Renaissance, est aujourd'hui Hôtel de ville et abrite des services municipaux ainsi que l'office de tourisme. L'initiative de sa construction remonte à Geofroy d'Estissac, évêque de Maillezais, et le chantier s'est étalé au XVIe siècle, avec un début dans les années 1540 et une achèvement au milieu du siècle sous la responsabilité de Louis d'Estissac. L'architecte régional Liénard de la Réaux a signé l'un des édifices les plus somptueux de la Renaissance locale, tandis qu'un autre architecte, sans nom connu et probablement venu d'Oiron, intervint vers 1540 et fit évoluer le parti architectural. L'édifice prévu à l'origine pour présenter un plan approximativement carré, flanqué de pavillons aux angles et d'une longue galerie méridionale à neuf arcades, a été profondément mutilé : il subsiste aujourd'hui un bâtiment en équerre bordant la place centrale du bourg, comprenant l'aile est, le départ de l'aile sud avec la chapelle et trois pavillons rectangulaires, le pavillon nord ayant perdu son deuxième étage. Avant la Renaissance, un château du XIe siècle était implanté au lieu-dit du Pont au Son ; la seigneurie passa ensuite aux d'Estissac, qui reçurent l'autorisation de rebâtir au XVe siècle. Le château fut pillé et partiellement démoli au XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, le graveur et mécène Octave de Rochebrune sauva des éléments du décor sculpté de la ruine en les démontant et en les transportant au château de Terre-Neuve à Fontenay-le-Comte : porche d'entrée, porte de la chapelle, plafonds à caissons, voûtes du grand escalier et cheminée s'y trouvent encore. De la fin du XIXe siècle jusqu'aux années 1960, le bâtiment accueillit des salles de classe pour l'école communale et le collège, et, dans les années 1940, la chapelle servit de tribunal de justice de paix. Une targette de fenêtre en métal ouvragé datée de 1550, découverte lors de fouilles en 1993, a intégré les salles d'exposition du château en novembre 2017. Propriété de la mairie depuis 1933, le château est ouvert à la visite chaque été pour présenter son histoire. Les cuisines, semi-enterrées et organisées en trois salles en enfilade, reposent sur une colonne centrale ; elles présentent un programme décoratif soigné et un appareillage remarquable pour des espaces de service, avec sculptures, jambages travaillés des cheminées, cartouches, bandeaux de voûtes et clés de voûte figurant Médusa, choix qui intrigue les chercheurs. Le château est protégé au titre des monuments historiques : les vestiges de la galerie sud sont inscrits depuis 1993 et l'ensemble du monument est classé depuis 1994.

Devenir actuel

Il abrite de nos jours la mairie et l'office de tourisme de la commune.

Liens externes