Château de Nointel dans le Val-d'Oise dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Nointel dans le Val-d'Oise

  • 5-25 Rue Notre Dame
  • 95590 Nointel
Château de Nointel dans le Val-dOise
Château de Nointel dans le Val-dOise
Château de Nointel dans le Val-dOise
Château de Nointel dans le Val-dOise
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Château de Nointel dans le Val-dOise
Château de Nointel dans le Val-dOise
Crédit photo : Clicsouris - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XVIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château, des communs, des écuries et des pavillons de garde ; parc dans son intégralité avec toutes les constructions qu'il contient, à savoir : le grand escalier, les différents bassins, les pièces d'eau, le pavillon octogonal près du bassin Mississipi, les balustrades et leurs statues ainsi que les bornes situées sur le parterre sud et devant les écuries, la grille sud du château et l'obélisque situé dans sa perspective ; l'ensemble des statues (cad. B 53, 55 ; AD 12 à 14 ; AE 77) : inscription par arrêté du 3 novembre 1997

Origine et histoire du Château de Nointel

Le domaine de Nointel, situé dans la commune de Nointel (Val-d'Oise, Île-de-France), se trouve à proximité du centre du village, rue Notre-Dame et avenue de Verdun ; son parc touche au nord la commune de Beaumont-sur-Oise. Construit en 1680 et remanié au XIXe siècle, le château est un édifice du XVIIe siècle classé au titre des monuments historiques en 1987, puis par arrêté du 3 novembre 1997. Jusqu’à la seconde moitié du XVIIe siècle, la seigneurie se réduisait à un ensemble de terres, de maisons, de vignes et de bois. Jean Ier de Turmenyes, chevalier de l’ordre du roi Louis XIV et garde du Trésor royal, acquiert la seigneurie en 1679 et confie à un architecte, élève de Jules Hardouin-Mansart, et à un paysagiste la construction du château et la création d’un jardin à la française. À l’origine, le château n’a qu’un seul étage ; il mesure 48 mètres de long sur 9 de large, et les pièces s’organisent en enfilade avec un éclairage provenant de deux côtés. Le jardin est dominé par le « bassin du Mississippi », installé au sommet d’une colline : grand réservoir de 4 000 m3 destiné à alimenter vingt fontaines réparties dans le parc. Les installations hydrauliques, mises en service en 1720, tirent parti d’un dénivelé de 65 mètres et, selon des auteurs contemporains, les fontaines n’avaient d’égal que dans les maisons royales. Un escalier monumental de quatre-vingt-sept marches monte à la colline du bassin ; une statue représentant « la Comédie » surplombe cet escalier. D’autres sculptures, comme une figure d’Athéna, ont longtemps été attribuées à Antoine Coysevox, mais il est plus probable qu’elles soient l’œuvre d’un de ses élèves. En 1748, le prince Louis-François de Bourbon-Conti acquiert la totalité des terres issues de la famille de Turmenyes, cherchant à agrandir son domaine de chasse autour de la forêt de Carnelle ; il échange toutefois le château contre des biens à L'Isle-Adam et le remet au fermier général Pierre-François Bergeret, qui y organise de somptueuses fêtes. À cette époque, le parc comprend avenues, bosquets, parterres, pièces d’eau et potager, tels que décrits par Dezallier d'Argenville. À partir de 1787, le fils de Bergeret, Pierre-Jacques-Onésyme, lui succède ; il est déjà propriétaire du château de Cassan à L'Isle-Adam et proche du peintre Jean-Honoré Fragonard. À la fin du XVIIIe siècle, un certain M. Ribault devient propriétaire et fait surélever le château d’un étage, remonte les balustrades précédemment masquant la toiture dans la cour d’honneur, et transforme le parc en jardin à l’anglaise. Le domaine reste ensuite pendant cent soixante-douze ans dans la famille Béjot, puis chez les descendants Fauchier-Magnan. Après une brève période de propriété par l’éditeur allemand Jürgen Mahnert-Lueg, le château est racheté par le prince Joachim Murat, qui tente d’en faire un centre d’art contemporain très éclectique ; ce projet échoue rapidement faute de ressources financières suffisantes.

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